Citation de Tahar Ben Jelloun sur Coeur, Dire et Souffrance

A la tête de l'auteur, le téléspectateur ne juge pas le livre, mais de son intérêt à l'acheter et à le lire.

T'aimer est une souffrance. J'ai la souffrance de t'aimer.

On ne peut échapper au malheur et à la solitude qu'en sachant qu'il y a un homme plus malheureux et plus seul que soi.

Il faut être fou ou bête pour croire que la douleur purifie. Elle avilit l'homme, elle le punit sans raison.

Le sage poursuit l'absence de douleur et non le plaisir.

Mieux vaut se réveiller avec une gueule de bois qu'une tête de con.

Il faut savoir, coûte que coûte, Garder toute sa dignité Et, malgré ce qu'il nous en coûte, S'en aller sans se retourner Face au destin qui nous désarme.

Amour passe, douleur demeure

La leçon la plus importante que l'homme puisse apprendre dans sa vie n'est pas que la douleur existe dans le monde, mais qu'il dépend de nous d'en tirer profit, qu'il nous est loisible de la transmuer en joie.

Hors de l'expérience littéraire, nous n'avons pas accès à la souffrance des autres.

La peinture est la face visible de l'iceberg de ma pensée.

A laver la tête d'un âne, l'on y perd sa lessive.

C'est l'événement imprévisible qui provoque le renversement des attitudes et le rapprochement des camps ennemis face au danger commun.

La pauvreté et le malheur détruisent l'essence qui alimente la fierté.

La véritable épreuve de l'amitié, c'est le succès : car le malheur ne réclame que du secours et ne risque que la résistance de l'avarice ; tandis que le succès voudrait de l'affection et ne rencontre que l'envie.

On écoutait Charlie Parker et John Coltrane. Leur souffrance me donnait du sens.

Si à Poitiers Charles Martel avait été battu, la face du monde eût changé. Puisque le monde était déjà voué à l'influence judaïque (et son produit, le christianisme, est une chose si fade!) il eût beaucoup mieux valu que le [...] ► Lire la suite

Ce n'est pas par la tête que les civilisations pourrissent. C'est d'abord par le coeur.

Que sont donc ces temps, où
Parler des arbres est presque un crime
Puisque c'est faire silence sur tant de forfaits !
Celui qui là-bas traverse tranquillement la rue
N'est-il donc plus accessible à ses amis
Qui sont dans la détresse ?

Sauf la souffrance physique, tout est imaginaire.

Parfois, les enfants doivent montrer le chemin à leurs parents.

Tant que les hommes massacreront les animaux, ils s'entre-tueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut récolter la joie et l'amour.

Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». Et dans un murmure je dirai « non ».

La douleur distille des vers envoûtants et des sentences d'outre-tombe.

La littérature doit dépasser le bout de la rue, montrer ce qu'une caméra ne voit pas, illuminer les coins obscurs de la vie, de la réalité, insinuer des doutes dans la tête des gens.

La souffrance est pire dans le noir ; on ne peut poser les yeux sur rien.

L'artiste doit aimer la vie et nous montrer qu'elle est belle. Sans lui, nous en douterions.

Nous ferons face nous-mêmes aux balles de notre ennemi.

Si la souffrance contraint à la créativité, cela ne signifie pas qu'il faille être contraint à la souffrance pour devenir créatif.

Ce n'est qu'à travers la souffrance que nous pouvons nous retrouver.