Citation de Salvador Dali sur Souvenirs, Mes et Futur

D'être né en 1945, après que des villes furent détruites et que des populations entières eurent disparu, m'a sans doute rendu plus sensible aux thèmes de la mémoire et de l'oubli.

En temps de guerre, il faut être respectueux de la mémoire des morts et de la souffrance des survivants. Toutes ces victimes, nous les connaissions, nous les aimions peut-être. Elles ne sont pas qu'une photo jaunie ou un nom sur [...] ► Lire la suite

Une fois qu'on a goûté au futur on ne peut pas revenir en arrière.

Dans le sommeil, les rêves évoquent la plus précise des réalités ; dans la réalité, la mémoire imparfaite n'engendre qu'une image grossière sur l'écran du souvenir.

Un futur miraculé profite plus qu'on ne pense des bienheureuses coïncidences de la providence.

La piètre mémoire des nations immortalise les légendes.

Les souvenirs sont du vent, ils inventent les nuages.

On souffre seulement quand on s'arrête sur soi-même. Tout finira un jour, bien sûr, mais les bons souvenirs sont autant de consolations.

J'ai de beaux enfants, par la sainte mére de dieu ! Je les mettrai en gage, car je trouverai bien quelqu'un qui me prêtera dessus.

Celui qui a une mémoire remarquable des mots a rarement une heureuse compréhension des choses.

C'est dans le plaisir - mémoire du passé ou espoir en l'avenir - que le sage se régénère.

Le contenu d'un livre contient le pouvoir de l'éducation, et c'est grâce à ce pouvoir que l'on peut créer un futur et changer des vies.

La mémoire est souvent la qualité de la sottise : elle appartient généralement aux esprits lourds, qu'elle rend plus pesants par le bagage dont elle les surcharge.

On se donne des souvenirs quand on se quitte.

Pour l'historien, la véritable tâche est de restituer à la collectivité qui nous est la plus proche, c'est-à-dire la collectivité nationale, sa mémoire et son identité, sans rien masquer.

Le présent est fruit d'un passé qui n'existe plus, et d'un futur qui n'existe pas.

Seuls le bonheur et le malheur extrêmes semblent donner quelque prix à l'existence, c'est de toute façon les seuls souvenirs qui restent à la surface après le brassage des ans.

Les heureux sont les gens qui ont su garder en eux-mêmes la mémoire vive de leurs sensations les plus intenses. Il n'y a pas de bonheur sans souvenirs.

Ce qui me bouleverse dans mon enfance ce n'est pas l'irréversible mais l'irréductible, ce qui est encore en moi.

Le premier devoir de l'amitié n'est point de donner de stériles regrets à l'ami disparu, mais de garder la mémoire de ses volontés et d'exécuter ses recommandations.

Un spéculateur, c'est un homme qui observe le futur et agit avant qu'il n'arrive.

Les souvenirs sont façonnés par l'oubli comme les contours du rivage sur la mer.

La mémoire n'est que la représentation du passé.

Chacun porte en lui les éléments d'un miracle qui le rendrait le plus beau de tous ; et nul ne fait de rêves si beaux qu'il ne puisse en être le songe.

Tout être émet un climat, une humeur générale qui est sa longueur d'onde. Elle le suit pas à pas, quoi qu'il fasse, et s'inscrit dans la mémoire comme la synthèse de son passage.

Il ne faut pas sournoisement respecter les morts. Il faut traiter leurs images en amies et aimer tous les souvenirs qui nous viennent d'eux. Il faut les aimer pour eux-mêmes et pour nous, dût-on déplaire aux autres.

C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature.

Je me demande pourquoi les paysages sont tellement plus beaux quand on y est seul.

Les beaux militaires, depuis un siècle, remplissent merveilleusement leurs culottes, mais ils ne remplissent pas leur destins.

Les beaux moments deviennent de beaux souvenirs; Les mauvais moments deviennent de belles leçons.