Citation de Philippe Geluck sur Choses, Parfois et Route

Aucune bataille n'est jamais gagnée... la victoire est une illusion de philosophes et d'imbéciles.

Comment peut-on prétendre que les amis sont rares, dans le besoin ? Mais c'est le contraire. À peine a-t-on fait amitié avec un homme, que le voilà aussitôt dans le besoin et qu'il vous emprunte de l'argent.

Quiconque a sondé le fond des choses devine sans peine quelle sagesse il y a à rester superficiel. C'est l'instinct de conservation qui apprend à être hâtif, léger et faux.

Le bonheur appartient à ceux qui se racontent de succulentes histoires et qui ont la ressource - ou le courage - d'y croire !

La façon de voir par la foi est de fermer l'oeil de la raison.

Il y a des gens qui aiment mieux rester dans leurs défauts que de se donner la peine de les corriger.

L'adolescence est une période où un jeune garçon se refuse à croire qu'un jour il sera aussi idiot que son père.

Je suis parfois tenté par le diable de croire en Dieu.

En ultime analyse, toute chose n'est connue que parce que l'on veut croire la connaître.

Celui qui peut moralement tenir le plus longtemps est le vainqueur : celui qui est vainqueur, c'est celui qui peut, un quart d'heure de plus que l'adversaire, croire qu'il n'est pas vaincu.

Rien n'est vrai, rien n'est faux ; tout est songe et mensonge, Illusion du coeur qu'un vain espoir prolonge. Nos seules vérités, hommes, sont nos douleurs.

La métaphysique, la morale, la religion, la science, sont considérées comme des formes diverses de mensonge : il faut leur aide pour croire à la vie.

Si un compositeur pouvait dire ce qu'il avait à dire avec des mots, il ne prendrait pas la peine d'essayer de le dire en musique.

Quand on se place du point de vue du système solaire, nos révolutions ont à peine l'amplitude de mouvements d'atomes.

Il y a une divinité horrible, tragique, exécrable, païenne. Cette divinité s'appelait Moloch chez les Hébreux et Teutatès chez les Celtes ; elle s'appelle à présent la Peine de Mort.

Les hommes, qui sont malheureux par essence, veulent croire qu'ils le sont par accident.

A voir marcher quelqu'un, on connaît sa pensée.

J'aime qu'à mes desseins la fortune s'oppose : Car la peine de vaincre en accroît le plaisir.

Évitez les procès. Ils ressemblent à un feu qu'on a de la peine à éteindre, quand une fois il est allumé.

Un changement laisse toujours la voie libre à l'établissement d'autres.

Ce qui s'apprend sans peine ne vaut rien et ne demeure pas.

Rien de tel que le spectacle massif de la maladie et de la vieillesse, pour vous faire redresser le dos et marcher d'un pas ferme.

Ne jamais croire une jolie fille avec de vilain secret.

Ne vous flattez pas de croire qu'une simple récitation de ce célèbre verset de saint Jean fait d'un homme un chrétien.

Il ne faut point vouloir juger. On peut à peine comprendre son prochain. En se penchant sur son semblable tout n'est que reflets ou leurre, vu que chaque homme a sa vérité propre et qu'aucune vérité n'est de ce monde.

La vérité nous oblige à reconnaître que nous sommes des êtres bornés ; l'erreur nous flatte, en nous faisant croire que dans une direction au moins, nous n'avons pas de limites.

Le Grand Conseiller fait croire à la Cour que c'est l'Envoyé qui se déplace : le principe hiérarchique est aussi contraignant dans les sociétés autoritaires, que le principe égalitaire dans les sociétés démocratiques.

La foi illumine avec ses ténèbres les ténèbres de l'âme.

Ayez foi en vos propres pensées.

Avouons-le de bonne foi : nous avons tous une petite dose de superstition dont nous ne pouvons nous défaire.