Citation de Georges Duhamel sur Mémoire, Hommes et Livres

- Mais tu comprends rien du tout ce soir.

- J'vois pas ce qui t'as vexé là dedans.

- Ah nan ? Et bah j'vais te le dire moi, tiens lis moi la dernière phrase. Vas-y !

- Pourquoi, ça t'as pas [...] ► Lire la suite

Ne pas honorer la vieillesse, c'est démolir la maison où l'on doit coucher le soir.

Les livres n'épuisent pas les paroles, les paroles n'épuisent pas les idées.

Le langage est aux postes de commande de l'imagination.

Quand on est soi-même en enfer, cela peut soulager de faire des excursions dans l'enfer des autres.

La piètre mémoire des nations immortalise les légendes.

Les livres sont de vrais amis qui nous suivent toute la vie.

La mémoire est dans le coeur.

Tu n'es jamais revenue. Ta voix tremble dans ma mémoire comme la lune dans un seau d'eau.

La mémoire est souvent la qualité de la sottise : elle appartient généralement aux esprits lourds, qu'elle rend plus pesants par le bagage dont elle les surcharge.

Les cris des bêtes sont des sténographies sensorielles dans l'espace. Tel était le langage premier de l'homme.

On ne se souvient vraiment que de ce qui vous était destiné. La mémoire ne lit pas les lettres des autres.

Le langage de la vérité est simple.

A quoi bon faire des livres pour instruire les hommes ? Les passions n'ont jamais lu ; il n'y a point d'expériences pour elles, elles se lassent quelquefois, mais elles ne se corrigent guère, et voilà pourquoi tant d'événements se répètent.

Tu nous enjoins à visiter malades et oubliés - Honorer son prochain, faire OEuvre de charité - Faîtes donc fortune, donnez sans compter ! - Telle fut la parole de notre bien-aimé.

La mémoire ne stocke que les mots, les airs et les images, pas leur lien avec le présent

Sans langage commun les affaires ne peuvent être conclues.

Il n'y a pas d'histoire muette. On a beau la brûler, la briser, on a beau la tromper, la mémoire humaine refuse d'être bâillonnée. Le temps passé continue de battre, vivant.

Le langage structure tout de la relation inter-humaine.

L'auteur écrit une pièce, les acteurs en jouent une autre et le public en comprend une troisième.

Les livres ont les mêmes ennemis que l'homme : le feu, l'humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu.

Le rock, le jazz, ce n'est rien d'autre qu'une traduction des sons hideux et irrationnels de l'environnement industriel en langage musical.

La mémoire est un livre qui ne se ferme jamais.

Le langage de l'amant est son chant du cygne.

Fondamentale pour l'étude de tout écrivain, de tout lecteur, donc de nous tous, la constellation des livres de son enfance.

Dans le langage des jardiniers, les plantes crèvent, mais les roses meurent.

Le langage poétique est fait pour communiquer des états ; les mots y sont des vases ou des clefs.

Les livres agissent même quand ils sont fermés.

Les hommes prennent les femmes pour des livres de coloriage qu'ils vont peindre à leurs nuances préférées.

Aucun souvenir dans notre mémoire ne nous laisse moins de satisfaction qu'une tentation à laquelle nous avons résisté.