Citation de Maurice Chapelan sur Amour, Religion et Soi

Le cinéma est pour moi un art tridimensionnel. Avec ma caméra, j'ai le sentiment de sculpter l'espace.

N'en déplaise aux moralistes : les poses les plus licencieuses sont un plaisir non seulement pour les sens, mais encore pour l'esprit.

Il y a souvent plus d'angoisse à attendre un plaisir qu'à subir une peine.

Dieu a permis, pour punir l'homme du péché originel, qu'il se fît un dieu de son amour-propre pour en être tourmenté dans toutes les actions de sa vie.

Pourquoi Dieu met-il donc le meilleur de la vie tout au commencement ?

Le plaisir de rompre est supérieur à celui de séduire : il dure plus longtemps.

J'ai compris que, même pauvre et nécessiteux aux regards du monde, on peut s'enrichir en Dieu et que ce trésor-là, nul ne peut vous l'enlever.

Dénuée de contact charnel, l'amitié est un sentiment plus noble et plus détaché que l'amour.

La preuve finale de l'omnipotence divine, c'est que Dieu n'a point besoin d'exister pour nous sauver.

Je crois que Dieu vous a placés dans ce monde pour y être heureux et jouir de la vie.

Il faut que le plaisir de gouverner soit bien grand, puisque tant de gens veulent s'en mêler.

Un amour qui a passé par la jalousie est comme un joli visage qui a passé par la petite vérole : il est toujours un peu grêlé.

Le Néant est la meilleure consolation. Si Dieu te retire sa clarté, le Néant nu doit être ta consolation dans la désolation.

La religion est moins un sujet de sanctification qu'un sujet de disputes qui appartient à tout le monde.

Le soleil est à l'astronomie ce que Dieu est à la métaphysique.

Je connais le chemin : il est étroit, comme le fil d'une épée. Je me réjouis si je parviens à le suivre. Je pleure si j'en dévie. Car Dieu nous dit : "Seul celui qui essaie de suivre le chemin ne périra jamais"...

La prière du musulman et de la musulmane est encore plus belle durant le mois de Ramadhan. En cette période de jeun, elle est comme une merveilleuse étoile dans le ciel céleste.

On a plébiscité ce livre parce qu'il est agréable à lire, sans temps morts ni effets de style, se lit d'une traite. Peut-on faire compliment plus laid dans la littérature que 'ce que j'aime dans le livre, c'est que j'ai eu le sentiment de n'avoir pas eu besoin de le lire ?'

L'homme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l'homme.

La comédie, c'est le sentiment d'être dedans et dehors ; c'est notre fascination pour la mécanique mystérieuse de la scène, bien réelle devant nous, mais aussi fictive ; très intense mais aussi destinée à s'évanouir après la représentation.

Tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités.

Le grand tournant de l'histoire sera le moment où l'homme prendra conscience que le seul Dieu de l'homme est l'homme lui-même.

Entre Dieu existe et Dieu n'existe pas, s'étend tout un champ immense que traverse à grand-peine le vrai sage.

À un moment, j'avais l'impression d'être un vieil acteur, désormais j'ai à nouveau le sentiment de débuter.

Il a été écrit qu'un amant est capable d'avoir autant de secrets sur lui même que l'objet de son amour en a pour lui. Pour mon père, les secrets tenus par la femme qu'il aimait se sont montrés assez puissant pour le détruire ! Je commence juste à comprendre l'immensité de ce fardeau...

Parce que la religion vient d'ailleurs, elle est autre que la politique.

La conscience qu'un homme peut avoir de lui-même n'est autre que celle de Dieu à son égard.

C'est vrai que Lucien n'est peut-être pas un génie mais Amélie l'aime bien. Elle aime sa façon de saisir les endives comme si c'étaient des objets précieux qu'il devait manipuler avec respect. C'est sa manière à lui de manifester son amour du travail bien fait.

Rien ne m'est plus cher que d'être moi pour l'éternité : motif permanent de regarder Dieu en face.

Si vous passez outre ce sentiment de peur, ce sentiment de prise de risque, des choses vraiment surprenantes peuvent arriver.