Citation de Jean Paulhan sur Savoir, Malheur et Crime

Un homme est la somme de ses malheurs. Un jour tu penserais que le malheur se fatiguerait mais alors le temps est ton malheur.

Il n'y a aucune connaissance de la terre qui ne commence par l'imagination. Lorsqu'elle disparaît, lorsque se brise la création par l'imaginaire, la curiosité s'évanouit avec elle et le savoir s'épuise.

Si les hommes ne dansaient pas sur les volcans, je me demande où et quand ils danseraient ; l'important est de bien savoir qu'on a le volcan sous les pieds afin de goûter son vrai plaisir d'homme libre.

Un savoir multiple n'enseigne pas la sagesse.

Beaucoup de malheur a surgi de ce monde par la confusion et les choses tues.

Traduire le théâtre, c'est d'abord et avant tout savoir lire le théâtre, porter son regard sur un texte et s'en abreuver, se couler dans une matière linguistique et s'y fondre...

Nous jouons tous dans une pièce dont le texte nous est inconnu ou qui nous reste incompréhensible, où l'expérience ne sert à rien, où le bonheur, le malheur ne sont que les faces obscures de ce qui nous échappe à jamais : l'autre.

Celui qui veut réussir doit apprendre à combattre, persévérer et souffrir.

Tout vient à point à qui sait bien attendre ce qui l'attend au tournant et qui lui pend au nez sans savoir d'où ça vient.

Il faut apprendre à obéir pour savoir commander.

C'est souvent en compagnie des êtres avec qui l'on pense le moins apprendre qu'on apprend le plus.

Heureux celui qui se soumet à la volonté de Dieu car le malheur ne l'atteint pas.

À un vieux chef naîtra un héritier idiot, faible à la fois dans le savoir et dans la guerre.

On devrait inventer l'alcootest politique, on devrait faire souffler les hommes politiques dans un ballon pour savoir s'ils ont droit de conduire le pays au désastre.

La réponse est le malheur de la question.

Nos Etats ne sont quasiment que des instituts juridiques - seulement des institutions de défense. Ils ne sont malheureusement pas, ou seulement de façon très insatisfaisante, des instituts d'éducation - des Ecoles - et des sociétés artistiques. Les hommes doivent [...] ► Lire la suite

Dieu demeure dans une lumière où nulle voie ne mène : qui ne devient pas elle, ne le verra jamais de toute éternité.

La finance est une arme. La politique, c'est de savoir quand il faut tirer.

Aucun problème n'est si profond qu'il ne puisse être surmonté, compte tenu de la volonté de toutes les parties, par la discussion et la négociation plutôt que par la force et la violence.

L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.

Il y a seulement de la malchance à n'être pas aimé ; il y a du malheur à ne point aimer.

Pour un homme, recevoir le pouvoir, c'est un peu, comme pour un champ, recevoir la grêle. Pour les deux, l'important est de savoir si la culture, après, s'en remettra.

Si vous êtes un peu comme moi, il y a des jours où vous êtes convaincu d'en savoir plus que tout le monde autour de vous. Ce qui est souvent confirmé par vos interactions avec les gens.

Les hommes ne sont pas du tout fiables. On croit savoir ce que les hommes vont faire, on croit savoir ce qu'ils veulent faire mais quand arrive enfin le moment où ils devraient s'impliquer, j'en sais rien, prendre position... ils [...] ► Lire la suite

Savoir parler a toujours été savoir se taire, savoir qu'il ne faut pas toujours parler.

C'est à une fête infinie que nous invitent les plus humbles choses - les fruits comme les pierres, les herbes comme les astres - et il nous faut, pour en jouir, apprendre ce toucher immédiat de l'esprit dont les peintres ont le privilège.

Il faut plus de lumière pour libérer un coeur que pour faire une aube, plus d'amour que de mots pour écrire à celles qu'on blesse...

-Parfois, j'ai eu des moments de grand désespoir.
- des chagrins d'amour ?
- Plutôt des chagrins de non-amour. c'est ça le plus triste, le plus pathétique. c'est ça qui me ravage et m'empêche de vivre.

On n'aspire pas à être normal, c'est plutôt quelque chose dont on veut sortir.

Le véritable travail, c'est de savoir attendre.