Citation d'Alexandre Mercereau sur Mensonge, Hommes et Traitre

La destruction, la violence, la haine ont pris tous les masques. Les voisins de la veille vous égorgent. Les amis de toujours vous poignardent. Les uns comme les autres n'ont plus ni compassion, ni réflexion, ni amour En qui, à quoi croire désormais ?

Marcher ne serait rien en soi, fût-ce pendant près de mille kilomètres, s'il ne fallait emporter un certain nombre de choses indispensables.

En ce monde, la haine n'a encore jamais dissipé la haine. Vivons donc heureusement, sans haïr ceux qui nous haïssent. Seul l'amour dissipe la haine.

L'amour, l'amitié, l'estime ne forment pas des liens aussi solides que la haine commune.

L'amour excessif de Dieu implique la haine de l'homme.

L'amour et la haine sont des sentiments qui s'alimentent par eux-mêmes, mais des deux la haine a la vie plus longue.

Pour être heureux jusqu'à un certain point, il faut que nous ayons souffert jusqu'au même point.

La haine n'est pas l'envers de l'amour, elle en est le renoncement. Ne plus pouvoir aimer, glisser lentement vers l'indifférence... Seule, la volonté de puissance peut combler ce vide.

Le destin est la fiction d'un être qui sait l'avenir et qui pourrait l'annoncer.

Nos désirs nous cachent le visage même du mensonge que nous vivons.

Il n'est pas certain que tout soit incertain.

La vérité a besoin de mensonge - car comment la définir sans contraste ?

Perdre un ennemi est une grande perte que rien ne saurait consoler.

La certitude d'un dieu qui donnerait son sens à la vie surpasse de beaucoup en attrait le pouvoir impuni de mal faire.

L'Etat, c'est la grande fiction par laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde.

L'un des pires inconvénients de l'amour est que - un certain temps du moins - il risque de nous rendre heureux.

Cet ennemi barbare, injuste, sanguinaire, Songez, quoi qu'il ait fait, songez qu'il est mon père

Le mensonge arrive vite à l'âge mûr, mais ne vit pas de longs jours.

L'intolérance et la haine prospèrent dans l'ignorance, la stupidité et le faux nationalisme.

Si le mensonge est un péché que l'on rachète par des prières, ce doit être pour cela que le curé passe sa journée à prier.

Et c'est à ce moment précis qu'on voit que ça valait le coup d'attendre. Mais pour certain d'entre nous le temps n'arrange rien à l'affaire. Au lieu de guérir les vielles blessures, il ne fait que en créer des nouvelles, jour après jour.

Notre vie difficile et troublée a plus que jamais besoin d'images sereines. Plus que jamais nous aimons un certain romanesque scientifique, figuré sur les pages des belles entomologies, avec tous les attraits d'une féerique vérité.

Après un certain âge, la lecture détourne trop l'esprit de ses activités créatrices. Tout homme qui lit trop et utilise trop son propre cerveau tombe dans des habitudes de réflexion paresseuses.

La vie d'un homme n'est qu'une lutte pour l'existence avec la certitude d'être vaincu.

Le grand ennemi de la paix entre les hommes, c'est l'amour-propre.

C'est trop d'un seul ennemi et trop peu d'un millier d'amis.

Une seule âme maléfique peut faire des ravages en insufflant l'intolérance, le nationalisme et la haine dans l'esprit des plus faibles.

J'ai besoin de continuer à travailler sur moi-même pendant un certain temps.

En politique, on ne flétrit le mensonge d'hier que pour flatter le mensonge d'aujourd'hui.

Qui peut dire avec certitude qu'il vivra demain ?