Citation de Louis Aragon sur Roman, Maison et Clef

Que de dangers quand on quitte la maison ! Je songe à cela lorsque je me souviens de mon fils Peter me disant : « Je veux pas aller à l'école maternelle, papa ! Je veux rester à la maison [...] ► Lire la suite

L'éloquence est la poésie de la prose.

Les changements extérieurs commencent toujours par un changement intérieur d'attitude.

La tâche d'un écrivain est aussi de donner au passé une autre possibilité, une autre intelligence.

Il y a beaucoup de mystère dans le choix de ce qui nous paraît digne d'être noté.

Nous ne commettons pas l'erreur des romanciers, qui se croient tenus, quand ils ont leur titre, d'écrire en supplément le roman lui-même.

Je me retrouve dans la poésie de Verlaine.

En revanche, autre bizarrerie à noter, dans la famille des mollusques gastéropodes, on mange certes les escargots, mais pas les limaces. Le fait qu'elles n'aient pas de maison sur le dos doit apparemment être suspect. Non au gastéropode SDF ! Vous y comprenez vraiment quelque chose ?

J'ai écrit mon premier roman parce que je voulais le lire.

Essayer d'expliquer, c'est vouloir expliquer le mystère - impossible.

Les fantômes sont nombreux dans une maison où de grandes souffrances ont été endurées.

Le plus important des dons pour un bon écrivain est d'avoir, de naissance, un "détecteur de problèmes" qui résiste aux chocs.

Il arrive que la littérature sauve de la déchéance.

Il n'y a de mystère que d'humain.

La littérature n'est-elle jamais autre chose qu'un refuge contre l'angoisse ?

Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.

La poésie ne rythmera plus l'action, elle sera en avant.

J'ai longtemps passé pour un écrivain du bonheur.

C'est dans la cuisine que vous verrez si les gens communiquent vraiment avec vous : en dehors du lit, c'est le seul endroit de la maison qui soit vraiment intime.

La littérature fait directement appel à l'imagination : lire, c'est une façon de faire fonctionner son imaginaire particulier.

Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie.
Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.

Chaque écrivain raconte toujours une même obsession, une même image archétypale à jamais fixée dans son cerveau, son coeur ou ses entrailles...

Un écrivain n'avance jamais nu, ne se livre jamais complètement aux autres.

La poésie se fait dans un lit comme l'amour Ses draps défaits sont l'aurore des choses

On ne reçoit pas dans sa maison avec les chiens de garde en laisse dans sa cour.

Tel est le mystère de la liberté de l'homme, dit Dieu... Si je le soutiens trop, il n'est plus libre Et si je ne le soutiens pas assez, il tombe.

Une femme laide, c'est le trésor d'une maison : cela évite bien des préoccupations.

Si Dieu apparaît le plus souvent aux femmes, c'est qu'il tient à leur faire part d'un mystère qu'il veut rendre public.

Le purgatoire surpasse en poésie le ciel et l'enfer, en ce qu'il présente un avenir qui manque aux deux premiers.

Quand la maison brûle, on ne compte pas les litres d'eau pour éteindre l'incendie.