Citation d'Yasmina Reza sur Vieillir, Soi et Consiste

L'homme contient en soi-même tout ce qui lui est nécessaire pour se gouverner. La plus sublime révélation, c'est que Dieu est en chaque homme.

Je connais un moyen de ne pas vieillir : c'est d'accueillir les années comme elles viennent et avec le sourire... un sourire, c'est toujours jeune.

Le plus triste, hélas, de toutes les vieillesses, c'est la vieillesse de l'amour.

Le monde répond toujours à côté de toute question. Il convient donc de ne lui poser que des questions décalées.

Tel croit revenir vite qui ignore ce que l'avenir lui réserve.

C'est un ami dont je ne connais pas le nom, et je le connais depuis trop longtemps pour lui demander.

Celui-là qui se plaint que le monde lui a manqué, c'est qu'il a manqué au monde.

Il faut prendre conscience que ce qui se joue aujourdhui est sans précédent dans l'histoire: le destin de l'humanité dans son ensemble. Voilà qui contraste avec le refrain: Il n'y a plus de cause. Jamais une cause n'a été aussi essentielle, aussi vitale, aussi pure et aussi belle.

Lorsque quelqu'un te fait du mal ou dit du mal de toi, souviens-toi qu'il pense avoir raison d'agir ou de parler ainsi. Il ne lui est donc pas possible de suivre ta façon de juger, mais il suit la sienne.

La conscience naît parfois de ses remords.

Lorsque l'amour est mort, on n'a pas le droit de lui donner l'aumône. L'amitié est une aumône, par rapport à l'amour-passion.

Sans les religions, les sciences n'eussent pas existé, car la tête humaine n'aurait pas été habituée à s'écarter de l'apparence immédiate et constante qui lui définit la réalité.

Quêter l'amour des autres, quand on n'a rien à lui offrir en retour, n'est-ce pas une malhonnêteté ?

Le bon professeur est celui qui suggère plutôt qu'impose, et qui donne à son élève l'envie d'enseigner lui aussi.

Le progrès humain consiste à préserver et même à développer l'énergie vitale, mais en l'appliquant à des fins qui apportent une satisfaction de plus en plus complète aux « impératifs » de la raison et de la conscience personnelle, et, par conséquent, à ces idéaux collectifs qu'on appelle la liberté, la fraternité, la justice.

Le plus grand effort de l'amitié n'est pas de montrer nos défauts à un ami, c'est de lui faire voir les siens.

Le plaisir qu'un homme d'honneur a dans la conscience d'avoir fait son devoir est une récompense qu'il se paie de toutes ses peines.

Le guilledou est un oiseau. C'est un vulgaire petit moineau des champs qu'on trouve du côté de la Saintonge. Il faut dire qu'il est particulièrement malin et que peu d'oiseaux au monde lui en remontreraient en matière d'astuce et de roublardise.

- Ne fais pas ça, ne fais pas celle qui me dit adieu. Pas encore. Est-ce que tu m'a compris ? Écoute, tu va te sortir de là, tu vivras longtemps, et tu vas faire plein de bébés ;et tu [...] ► Lire la suite

Nous croyons conduire le destin, mais c'est toujours lui qui nous mène.

Je n'ai jamais été honnête. Mon père est mort et je ne lui avais jamais dit : « Je suis gay ». Je savais ce que je l'étais, mais j'ai dû faire semblant de ne pas l'être pour éviter les coups.

Le temps a-t-il seulement un sens, n'est-ce pas plutôt une durée qui, elle, cerne le temps, l'immobilise et lui apporte une valeur ?

Parler de soi aux autres, c'est se suicider un peu.

Un événement n'est pas disqualifié par son caractère accidentel, au contraire c'est le hasard qui lui donne sa beauté, sa poésie.

Tout homme porte en lui une rencontre, un souvenir expliqué, peut-être une pensée, qui se modulent sur quelques mesures musicales.

Dieu a mis un art secret dans les forces de la nature pour lui permettre de se façonner du chaos en un système mondial parfait.

L'homme a gagné patiemment sur sa sauvagerie naturelle grâce à ce qu'on appelle la civilisation qui lui permet de se conduire de façon raisonnable en société.

Si Dieu fermait un instant les yeux et qu'il retirât à lui sa main puissante, le monde entier s'évanouirait comme un songe.

Une présence peut infuser en soi avec insistance.

Le plus important, ce n'est pas de donner 10 euros dans la rue.
C'est de regarder celui qui souffre avec un sourire pour qu'il voie qu'on l'a vu, lui qui est invisible.