Fabrice Santoro, vous faîtes votre Grand Chelem à vous en ayant disputé cette saison un match sur le court central de chaque tournoi majeur…
Sur les quatre derniers Grands Chelems, j'ai été extrêmement gâté : j’ai joué face à Blake, la star new-yorkaise, sur le Central de l’US Open ; derrière en Australie, j’ai joué face au roi Roger Federer sur la Rod Laver Arena ; par la suite j’ai joué, peut-être mon dernier match à Roland-Garros, sur le Central contre le "terrien" Ferrer ; la cerise sur la gâteau a été de pouvoir fouler le Central de Wimbledon pour la première fois en simple et face au héros local Andy Murray.
A quoi avez-vous pensé avant de rentrer sur le court ?
Beaucoup de gens ont foulé ce couloir. On pense à tous les grands champions qui ont gagné ici. C'est chargé d'histoire… Wimbledon est vraiment un tournoi à part. C’est un site extraordinaire et un tournoi que j’ai appris à apprécier ces 10 dernières années. En début de carrière, j’y allais plutôt à reculons et j’ai même fait l’impasse à plusieurs reprises. Perdre n’est jamais agréable, mais pouvoir jouer sur ce court (central) était vraiment un grand moment pour moi. J’essaye de profiter de chaque instant, avant et pendant le match. J’ai passé un moment très agréable malgré la défaite.
Vous avez 36 ans. Allez-vous prendre votre retraite à la fin de la saison ?
Si je joue encore en 2009, je ne ferai pas une saison complète. Je jouerai peut-être dix ou douze tournois, la plupart en France et quelques tournois du Grand Chelem. Faire les efforts pour être capable d'affronter les meilleurs sur les grands courts, c'est de plus en plus difficile…
N’avez-vous pas peur de faire la saison de trop ?
Je repousse la limite. Si j'avais arrêté à 30 ou 32 ans, j'aurais raté plein d'émotions. Je prends le risque de m'arrêter un peu tard, mais ça ne me fait pas peur…
Fabrice Santoro participait à Wimbledon à son 64ème tournoi du Grand Chelem. Un record !