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INFO FRANCE BLEU - Une équipe de chasseurs spécialisés déployée pour tuer le loup dans les Ardennes

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Face aux attaques du loup dans plusieurs élevages, le préfet des Ardennes emploie les grands moyens. Après avoir autorisé un éleveur de Briquenay à tirer sur l'animal, la préfecture annonce ce mercredi à France Bleu Champagne-Ardenne qu'elle va déployer une équipe spécialisée pour l'abattre.

La préfecture des Ardennes autorise désormais le tir de défense contre le loup à Briquenay et va déployer une équipe de chasseurs spécialisés.
La préfecture des Ardennes autorise désormais le tir de défense contre le loup à Briquenay et va déployer une équipe de chasseurs spécialisés. © Maxppp - Alexandre MARCHI

Le loup fait des ravages dans les Ardennes. Pour répondre au désarroi des éleveurs, l'État a autorisé l'un d'eux, basé à Briquenay, près de Vouziers, à tirer sur l'animal pour l'abattre. La préfecture a publié un arrêté en ce sens lundi 2 septembre. Mais cet éleveur d'ovins et de bovins ne détient pas de permis de chasser, il n'a donc pas le droit de tirer lui-même sur l'animal. Pour la première fois dans le département, le préfet a donc décidé de déployer une équipe spécialisée pour s'en charger, a appris ce mercredi France Bleu Champagne-Ardenne.

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Cette équipe est composée de deux tireurs-chasseurs, quatre lieutenants de louveterie et un agent de l'Office français de la biodiversité. Ils vont se relayer le soir, munis de lunettes à vision nocturne, aux abords de l'exploitation concernée, pour traquer le loup et le tuer. "Cet animal semble avoir un comportement déviant", justifie Christophe Fradier, directeur départemental des territoires des Ardennes (DDT). "Il ne consomme pas la majeure partie des animaux qu'il tue."

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Une décision "trop tardive" ?

Depuis le 9 mai, l'éleveur de Briquenay, qui tient à garder son anonymat, a perdu deux moutons et cinq bovins. De son côté, Ludovic Beaurain, administrateur de la Fédération des éleveurs de moutons ardennais et maire de Villers-devant-Mouzon, déplore une décision trop tardive. "On a quand même laissé le loup faire énormément de dégâts avant de se décider à l'abattre", regrette-t-il, soulignant que cet éleveur n'est pas le seul à avoir subi des attaques. "C'est invivable."

Pourtant, pour Ludovic Beaurain, la solution n'est pas forcément d'abattre le loup. "La solution idéale pour moi, c'est qu'il n'y ait plus du tout de loup sur le territoire. Ce n'est pas une obsession de tuer des loups. Les gens aiment voir des loups dans les parcs, donc on les attrape, on les met dans les parcs et tout le monde sera content."

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"Tuer le loup, ça ne sert à rien"

Pour le réseau Ferus, qui défend les grands prédateurs, exterminer le loup n'est pas non plus une solution. Son référent dans les Ardennes, Guy Castelain, appelle plutôt à "éduquer" l'animal. "Je comprends les problèmes que pose le loup au monde de l'élevage", dit-il.

"Mais tirer du loup ça ne sert à rien puisque le loup mort n'apprendra pas à ses congénères qu'il y a des territoires occupés par l'Homme qui lui sont interdits. À partir de là, le prochain loup qui n'est pas loin agira de la même manière et au même endroit." Il préconise plutôt des tirs d'effarouchement, avec des balles en caoutchouc, qui feront fuir l'animal.

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