En Lozère 30 % des maires expriment un ras-le-bol

"Je doute de pouvoir me représenter en 2026". Frédérique Pellisier-Godard maire d'Albaret-le-Comtal, envisage de ne pas se lancer dans un nouveau mandat. "Je me pose des questions car il y a une multitude de tâches à accomplir. Ces tâches nécessitent beaucoup de temps et sont très administratives. Lorsque l'on souhaite élaborer des projets, cela prend une longue période. Moi la première, je n’étais absolument pas consciente de tout ce qu'il y avait à faire dans une mairie". 30% des élus sont fatigués d'être maires. C'est le résultat d'une enquête menée par l'association des maires de Lozère.

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Parmi les raisons abordées : les difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée, les normes ou encore les nombreuses sollicitations des administrés de plus en plus agressifs avec leurs élus.

"C'est simple, le maire est présent partout, à tout moment. Lorsque tout va mal, c'est de sa responsabilité" explique Serge Romieu, maire du village de Chaudeyrac, qui compte 300 habitants : "entre les conflits de voisinage, les permis de construire, les chiens ou les chats errants, le maire doit prendre en charge tous les problèmes de ses résidents, sans compter ses heures".

Et en plus des défis quotidiens auxquels les maires sont confrontés, les élus remarquent que leurs citoyens sont de plus en plus agressifs. Le maire de la commune des Monts Vert, Elian Constant, a constaté cette augmentation des tensions : oui, très tendu, oui, très agressif. Et quand quelque chose les contrarie, c'est la faute du maire. On est là pour régler des problèmes qu'on n'arrive même pas à régler des fois".

Selon un sondage de l'association des maires de France, 55% des maires ne souhaitent pas se représenter en 2026, un record.