Toulouse : les agents municipaux veulent plus de courtoisie
La campagne publicitaire des agents municipaux dénonçant les incivilités s'achève aujourd'hui. Elle met en scène de vrais employés de la mairie de Toulouse.
Ils s'appellent Sébastien, Carole, Diana ou Mickaël. Ce sont de vrais éboueur, balayeur, jardinier, bibliothécaire ou officier d'état civil ! Tous travaillent pour la mairie de Toulouse et tous ont choisi de poser, le visage fermé, pour de grandes affiches dispersées dans la Ville rose. Leur objectif : dénoncer les incivilités dont ils sont victimes dans leur quotidien d'agent du service public. Pour cela, leurs photos sont accompagnées de slogan pas piqués des hannetons. «Si j'embellis les espaces verts, ce n'est pas pour qu'on m'envoie sur les roses», dit par exemple Sébastien, le jardinier.
«un gentil coup de gueule»
«On a essayé de trouver des tournures de phrases assez humoristiques, annonce Henri de Lagoutine, conseiller municipal et métropolitain en charge du personnel territorial, soit 14 000 agents. Et ce dernier d'ajouter : «On travaille sur ce projet depuis un an. La demande est venue des agents eux-mêmes, qui sont dans les accueils, au contact du public.» Au départ, ils souhaitaient mettre en place des affichettes invitant à la courtoisie. Finalement, de réflexions en réflexions, les affichettes se sont transformées en campagne d'affichage. «C'est une bonne idée d'avoir pris de vrais agents et non des mannequins», ajoute Henri de Lagoutine. L'absence de sourires sur leurs visages témoigne du fait «qu'ils ne sont pas toujours contents de la façon dont on s'adresse à eux, ils veulent qu'on les respecte. C'est un petit coup de gueule gentil et décalé de leur part», glisse le conseiller.
En effet, cette campagne d'affichage part du constat que les incivilités s'installent dans les rapports humains. «Il ne s'est rien passé de particulier cette année qui expliquerait cette campagne. Mais, on vit dans une société où les gens sont de plus en plus impatients et l'expriment avec un manque de évident de courtoisie. Or, cela ne sert à rien. Si on demande quelque chose avec le sourire, ça passe mieux qu'en criant», rappelle Henri de Lagoutine.
Au-delà des agents territoriaux, ce sentiment d'irrespect est partagé par les commerçants, les prestataires de services publics. «Le public veut tout, tout de suite, et on oublie parfois qu'il a, en face de lui, des êtres humains qui font leur métier, et plutôt bien !» conclut Henri de Lagoutine. Cette campagne contre les incivilités devrait s'achever cette semaine.
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