Un lycéen ariégeois verbalisé dans le TER alors qu’il bénéficie du transport scolaire gratuit de la Région, la SNCF ne fera pas payer l’amende

C’est une bien déplaisante aventure qu’a vécue le fils d’Alicia*, une habitante d’Ilhat, petite ville située entre Lavelanet et Foix, et qu’elle a décidé de relayer sur les réseaux sociaux. Le jeune homme est scolarisé à Montpellier, pour étudier au sein d’une section sportive qui n’est pas disponible en Ariège ; il emprunte deux fois par semaine la ligne TER Bram-Béziers, pour aller de chez lui à chez son parrain qui habite dans la cité biterroise, afin d’être plus proche le lundi matin pour rejoindre son établissement.

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Étant donné qu’il emprunte ce train pour sa scolarité, sa mère l’a inscrite au transport scolaire régional, assuré par la région Occitanie via son service liO : ce dernier est gratuit et assure le transport de milliers d’enfants et adolescents scolarisés dans les écoles, collèges et lycées de la région. "J’ai fait la demande fin juin ou début juillet, relate Alicia. Une semaine avant la rentrée, on m’a demandé un certificat de scolarité pour valider le dossier, mais ils ne le donnent qu’après la rentrée. J’ai donc demandé au lycée une attestation provisoire, qu’ils m’ont fournie, que j’ai envoyé pour le dossier transports et qu’ils ont traité."

C’est donc muni de ce dossier d’inscription au transport scolaire, de l’attestation de scolarisation à Montpellier, de sa carte jeune et d’une facture de 195 euros de transports – un complément comme le jeune homme n’est pas inscrit dans son lycée de secteur – que le fils d’Alicia prend le train. "La semaine de la rentrée, quand il rentre à la maison le vendredi, il s’est fait contrôler. Mais il a tout expliqué au contrôleur qui lui a dit qu’il n’y avait pas de problèmes et que la carte allait bientôt arriver."

Un "coup de gueule" sur les réseaux sociaux

Le problème survient quand il reprend le TER le dimanche soir pour rentrer à Béziers. "Il m’a appelé juste après être monté dans le train et il m’a dit qu’il s’était fait contrôler et qu’il avait pris une amende de 115 euros." À ces mots, Alicia tombe des nues : "Je lui ai demandé s’il avait bien montré ses papiers, il m’a assuré que oui, qu’il lui avait tout expliqué et montré, mais qu’il avait quand même été verbalisé et qu’il faudrait faire une réclamation s’il le voulait."

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Depuis, l’Ilhatoise ne décolère pas et a publié un "coup de gueule" sur les réseaux sociaux face à cette situation : "Je ne trouve pas ça normal. C’est juste qu’il n’a pas encore la carte physique, le ticket de train avec le QR code, mais il a tous les autres justificatifs pour prouver sa situation. Qu’est-ce qu’ils veulent de plus ? On ne pouvait pas faire mieux." Suite à sa publication, une autre maman l’a contactée pour lui dire qu’il était arrivé la même mésaventure à son enfant, qui est dans la même situation que le sien. La mère de famille a aussi décidé de ne pas payer cette amende et de s’adresser aux services de la SNCF et la Région pour manifester sa colère.