Élections départementales : Une sénatrice sur la ligne de départ en Vallée des Gaves

Le canton de la Vallée des Gaves est le plus grand canton du département. Avec ses 48 communes, entre plaine et montagne, il attise les convoitises surtout depuis l’annonce du retrait de Chantal Robin-Rodrigo, élue historique sur le secteur. Quatre binômes sont sur la ligne de départ avec notamment, celle qui briguera le fauteuil de conseillère départementale, la sénatrice, Maryse Carrère, aux côtés de celui qui fut le binôme de la conseillère départementale sortante, Louisou Armary.

Un bastion du PRG

Clairement placés sur l’échiquier du PRG, comme le canton depuis de nombreuses années, ces deux poids lourds de la politique ont complété leur équipe avec le maire de Chèze, Sébastien Vergez et Virgine Abbadie-Longo, très impliquée dans le domaine associatif et masseur-kinésithérapeute à Argelès-Gazost. La sénatrice l’a annoncé, si elle est élue, elle ne sera pas vice-présidente du conseil départemental : "Il est important de rester connectée au territoire. J’ai envie de retrouver le terrain, de créer et faire des choses pour les gens du territoire. Je m’engage à être investie pour mon canton et mon département".

"Retrouver du dynamisme"

Face à eux, deux conseillers municipaux d’Argelès, Mathieu Varis et Élodie Sonet, secondés par Laurence Toureille et Jacques Béhague, qui a déjà été conseiller général du canton de Luz. Clairement marqués à droite, sous l’étiquette revendiquée LR, Mathieu Varis et Élodie Sonet veulent croire au basculement possible du canton. "Nous voulons apporter une vision différente des choses, Il faut porter des projets sur le territoire, le rendre attractif. Nous ne sommes pas dans l’opposition systématique gauche/droite, nous sommes pour l’intérêt général. Ce département doit retrouver de la jeunesse et du dynamisme".

Avec La France Insoumise

Plus à gauche, le tandem Régine Flament et Jean-Benoit Gosse et leurs remplaçants, Angèle Braud et Michel Sanciaud, ont le soutien de La France Insoumise et un programme bien précis : "Nous voulons proposer des mesures simples, concrètes et applicables immédiatement pour faire face aux urgences sociale, écologique et démocratique, il faut tourner définitivement la page du macronisme au sein du département".

Une liste citoyenne

Plus discret, le dernier binôme en lice est sans étiquette. Composé de Mathilde André et Didier Laurens ainsi que leurs remplaçants, Benjamin Kazmierczak et Gwendolyn Vincent, la liste se présente comme "Citoyenne" : "Nous avons constitué une équipe plurielle avec un engagement commun : promouvoir et défendre notre cadre de vie en milieu rural et au-delà préserver notre identité montagnarde. Pour cela, il est indispensable d’agir pour notre jeunesse, nos aînés, notre territoire. Nous sommes contre le cumul des mandats et pour une gouvernance partagée".

 

Chantal R.Rodrigo : « Je suis sereine »

C’est une sortante épanouie et confiante qui quitte ses fonctions avec toujours le même amour pour son canton. Chantal Robin-Rodrigo, dont la première élection date de 1983 à la mairie de Tarbes, où elle fera trois mandats avant de devenir députée des Hautes-Pyrénées jusqu’en 2012, était élue sur le canton puis conseillère départementale, passe donc la main à Maryse Carrère, sénatrice des Hautes-Pyrénées : « Je suis sereine et heureuse d’avoir pu travailler dans d’excellentes conditions avec un président à l’écoute, attentif, dont l’objectif principal est d’accompagner et de développer tous les territoires. Je suis fière d’avoir travaillé avec des collaborateurs qui font la fierté d’un service public d’excellence ».Et du travail, il n’en a pas manqué durant ses mandats : « J’ai fait 75 réunions depuis 2015. Il y a eu le projet de territoire, la création d’HaPy Saveurs, HaPy Santé, le guichet unique pour la rénovation énergétique et bien sûr toutes les missions du conseil départemental que sont, le développement territorial avec la FAR, les fonds touristiques et le FEU ».Chantal Robin-Rodrigo est également la présidente d’Initiatives Pyrénées, un rôle qui lui tient à cœur et parmi les réalisations auxquelles elle a contribué, elle retiendra la voie du Piémont sur le chemin de St-Jacques de Compostelle : « Il passe par notre département, c’est le GR78, de SaintBertrand du Comminges aux Baronnies, c’est une belle réalisation du département ».Durant son mandat, il y a eu des dossiers compliqués comme l’éboulement à Viella sans oublier celui des Gorges de Luz : « Mais aussi des moments de satisfaction lorsque les engagements pris ont été tenus. Il y a le Col des Spandelles qui est une belle route touristique pour les vélos, la maison de santé à Aucun, l’abattoir AOP Barèges-Garvarnie et le Col du Soulor ». C’est à Maryse Carrère qu’elle confie aujourd’hui son bâton de pèlerin, en toute confiance : «Je suis tranquille pour le territoire, elle connaît tous les rouages. Avec Louisou, ils serviront au quotidien, je n’en doute pas, les habitants de cette belle vallée. J’ai été ravie de travailler auprès de Michel Pélieu qui nous a toujours dit « Si tu as un bon dossier, tu auras le financement ». Cela a été un grand honneur que de servir cette institution ».