Toulouse. Chez lui, Alexis Sirmain a lâché les chevaux !

Alexis, 33 ans et 8 jours ce matin, n’a pas connu les rallyes d’antan. Trop jeune pour les soupes de chez Picou à Villecomtal, les nuits de reconnaissances étoilées au Poteau de Golinhac et les fromages corses. Mais "le pilote du Vallon", enfant pressé de Clairvaux, arrivé au volant à force de voir passer les bolides, gamin, sur les spéciales du Rouergue, garde l’esprit d’une époque. Dans l’habitacle de la Peugeot 106 Maxi F2-13 et, ce week-end, dans celui de la Hyundai i20 (louée chez Ennjolras), tripoux et cuisses de grenouilles peuvent toujours surgir entre les "gauche à fond", "jette", "corde", "ouvre", "ferme" et "40 m" des notes de Rémi Nolorgues. "C’est vrai que c’est dans notre esprit, on attache beaucoup d’importance à la compétition bien sûr mais aussi à la convivialité à l’ambiance que l’on peut encore retrouver dans notre sport". Pas de "mansois" à bord rassurez-vous, mais le cœur y est ! Dimanche, l’équipage aveyronnais a décroché une victoire "un peu historique" sur le rallye ARVM-Aveyron. D’abord parce que c’était une "première", et ensuite parce qu’il n’y en aura pas d’autres ! La crise sanitaire et son interminable cortège de conséquences ont privé pilotes et spectateurs du rallye de Marcillac 2020 et 2021 et du Pays Rignacois 2020. L’association a alors eu l’idée de monter une épreuve, l’ARVM-Aveyron en attendant un retour à la normale en 2022 avec le Marcillac en mars et le Rignac à l’automne.

"Découvrir la terre"

Dix-sept secondes oubliées dans une épingle le premier jour, Sirmain-Nolorgues sont repartis à l’attaque dans la deuxième étape sur les spéciales de Colombiès et Goutrens. Deux scratchs claqués d’entrée, des soucis pour le Figeacois Julien Marty (DS3) et la tête du rallye, jusqu’au bout malgré l’appétit de son expérimenté compatriote Vincent Leduc (Alpine A 110). Quatrième succès après les Thermes 2017-2018 et le Cantal 2017. "La suite, on ne sait pas trop, j’aimerais bien rouler sur la terre, découvrir d’autres épreuves aussi. L’expérience avec la Hyundai a été incroyable, avec la 106 on est un peu arrivé au bout mais après c’est une questions de budget, on va voir avec nos partenaires". Généreux et toujours partant pour les "limites", Alexis a connu quelques sorties mémorables. Pas trop étonnant. Juste après sa naissance à l’automne 1988, Didier Auriol, l’avait "salué" par une série de tonneaux sur les Cévennes ! "J’ai couru avec Auriol- Competition dont s’occupe sa sœur, mais je n’ai jamais rencontré Didier". Il n’est pas trop tard…