"Le Ventre de la danse" hommage à la Danse orientale
Ce mercredi, la Compagnie Al-Raqs dirigée par Caroline Achouri, accompagnée de deux danseuses solistes, a remporté un franc succès lors de la dernière représentation de sa conférence-spectacle "Le Ventre de la danse".
Comment mêler représentation artistique et connaissances académiques ? C’est le défi que s’est lancé, il y a plus de deux ans, la danseuse, chorégraphe et professeure de danse Caroline Achouri en imaginant sa conférence-spectacle "Le Ventre de la danse" dont la dernière représentation a eu lieu ce mercredi soir au cabaret Le Kalinka à Toulouse : "Le Ventre de la danse c’est une forme assez particulière, hybride, entre le spectacle et la conférence. Je pars d’une démarche de conférencière en basant le spectacle sur des recherches académiques et pour éviter que le sujet ne s’adresse qu’au milieu universitaire, j’ai souhaité que la conférence soit vivante" explique la chorégraphe. Placé au centre du dispositif scénique construit en miroir entre Orient et Occident, le spectateur est en immersion totale dans le sujet. De quoi apprendre et ressentir le récit qui prend corps devant lui : "Voir la danse pour comprendre que la réalité est très différente de ce qu’on nous explique et enseigne est fondamental" ajoute Caroline Achouri. Sur fond de l’histoire de la Danse Orientale Egyptienne et de ses évolutions du XVIIIe siècle à nos jours, "Le Ventre de la danse" cherche avant tout à déconstruire les clichés et fantasmes autour de la danseuse orientale, très éloignée de la femme sensuelle, séductrice et provocatrice qu’évoque un imaginaire construit dans des contextes particuliers. Icône orientaliste et image de résistance au patriarcat et aux préceptes religieux, la Danse Orientale est en réalité le support d’une revendication féministe aux enjeux sociopolitiques forts. Premier exemple du rapport de force entre l’Orient et l’Occident, cette danse a su se réhabiliter au-delà des clichés orientalistes en s’inspirant des ballets européens tout en portant et diffusant des enjeux coloniaux/postcoloniaux, féministes et identitaires. Concentré d’art, d’histoire et de questionnements divers et concrets, cette conférence en immersion offre une lueur d’espoir pour la libération des danseuses orientales et des femmes au sens large : "Le chemin est encore long, il est encore à mettre en place pour que ces danseuses soient reconnues et respectées. Pour que toutes les femmes soient libres et respectées" conclut Caroline Achouri.
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