Un contrat jeune majeur pour une sécurité financière

Ramener les jeunes vers la formation. Depuis le début du mois de mars, le contrat d’engagement jeune, s’adresse aux 16-25 ans (29 ans en cas de handicap) "ni en emploi, ni en études, ni en formation" et souvent hors des radars des institutions, auxquels il ouvre droit à une allocation mensuelle maximale de 500 euros s’ils respectent leurs obligations. Ce contrat, géré par l’Etat, est ouvert par le représentant légal de la mission locale ou de Pôle emploi.

Dans le Tarn, un système quasi identique existe déjà depuis quelques années : les contrats jeune majeur, à destination des mineurs pris en charge par l’ASE du Tarn, lors de leur passage à la majorité. "Il n’y a aucune sortie "sèche" de jeunes confiés à l’Aide Sociale à l’Enfancee dans le Tarn, souligne Christophe Ramond, le président du Département. Nous n’avons pas attendu l’adoption d’une loi pour accompagner au mieux les jeunes majeurs tarnais."

"Une sécurité financière"

Concrètement, cette aide se traduit par le financement d’un hébergement, d’études ou par le versement d’une allocation financière mensuelle calculée en fonction de leurs revenus éventuels. Léonardo, 19 ans, qui vit à la résidence ETRE à Arthès, a signé ce contrat l’année dernière. "Ça m’apporte une sécurité financière, explique-t-il. Je vais pouvoir me payer le permis." Employé actuellement à la VOA, il ambitionne d’intégrer l’armée dès l’année prochaine.

Pour Greg, 18 ans, ce contrat lui permet "de ne plus me soucier du logement". Étudiant en BTS, lui qui fut placé de foyers en foyers, gère aujourd’hui son budget repas et a même pu se payer le permis de conduire.

Même son de cloche pour Elodie, 18 ans, étudiante, qui a trouvé un logement grâce à ce contrat. Anaïs, qui étudie au lycée hôtelier de Mazamet, n’en pense pas moins : "J’ai pu obtenir une certaine stabilité et j’ai surtout appris à m’organiser financièrement". Lanciné, 19 ans, a "réussi à faire beaucoup de choses" grâce à ce contrat jeune majeur. En formation professionnelle à Lescure d’Albigeois, son école se situe à Agen dans le Lot-et-Garonne. "Sans cette aide, je n’aurai pas pu me payer le permis de conduire et me rendre ainsi plus facilement sur mon lieu de travail."

Aujourd’hui, quelque 308 jeunes bénéficient de ce contrat avec le Département, dont 192 anciens mineurs non accompagnés.