Castres. "Sans la Fondation, j’aurais réduit mes chances"
Les candidats aux bourses actives de la Fondation Groupe Dépêche peuvent adresser leur demande. La Castraise Mossane Faye, lauréate depuis 2018, évoque tout l’intérêt de ce soutien.
À 22 ans, Mossane Faye sait ce qu’elle veut et se donne les moyens pour y arriver. "Je veux être journaliste depuis que j’ai 12 ans", affirme la Castraise qui est en passe de réaliser son objectif grâce notamment au soutien de la Fondation Groupe Dépêche puisqu’elle bénéficie de sa bourse active depuis 2018.
Comment avez-vous connu la bourse active de la Fondation Groupe Dépêche ?
J’ai fait toute ma scolarité à Castres et quand j’étais en Terminale ES à la Borde Basse j’ai appris, par le bouche-à-oreille, l’existence de la bourse proposée par la fondation La Dépêche. J’ai tout de suite candidaté parce que je savais que j’allais devoir partir loin du Tarn pour mes études et que j’aurais des besoins financiers.
J’ai passé un oral à Toulouse avec une équipe bienveillante et j’ai été sélectionnée. Cela m’a rassuré. Car ce qui m’a plu c’est qu’en plus de l’accompagnement financier, il y a un soutien moral et psychologique avec un tuteur qui en lien avec ce qu’on veut faire plus tard. Moi j’ai été encadrée par Sébatien Marcelle, journaliste à La Dépêche du Midi à Toulouse. On fait régulièrement un bilan. Les gens de la Fondation sont toujours là pour nous.
Qu’avez-vous fait après le lycée ?
Après mon bac, j’ai été pris à l’académie de l’école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. C’est une formation en 3 ans qui permet de valider une licence, qui nous initie au journalisme et nous confronte à la réalité de ce métier. Et en 3e année, cela nous prépare de façon intensive aux différents concours des écoles de journalisme.
Où en êtes-vous de votre cursus ?
J’ai passé les deux premières années et ensuite j’ai fait une année de césure. Je n’étais pas sûr de pouvoir payer l’académie et en même temps les frais de concours. Donc j’ai arrêté l’académie tout en continuant une licence d’histoire, que j’ai validé avec mention bien, et à côté j’avais un job d’étudiant à la bibliothèque universitaire de Lille. J’en ai profité pour faire de stages dans différentes rédactions comme à La Dépêche à Castres. Et l’année dernière je me suis demandé s’il ne fallait pas que je mette plus de chances de mon côté en intégrant la prépa "Egalite des chances", un dispositif proposé aussi à l’ESJ. C’est la même prépa qu’en 3e année mais elle est gratuite avec un suivi plus personnalisé. Les frais de concours sont pris en charge par l’école. J’ai été prise sur dossier et après avoir passé un oral. Cela me permet de garder l’argent de la bourse de la Fondation pour me payer mon permis. À Lille c’est extrêmement cher. J’ai moins de pression financière sur les épaules et je peux me consacrer aux études. Je suis trop contente. Je suis dans le top 10 de ma promo. Je suis sur une bonne lancée. J’espère que cela va le faire pour les concours que je suis en train de passer. Fin juin, je saurai si j’ai été prise. Avec l’appui de La Dépêche et de la prépa "Egalite des chances", j’ai pu postuler dans 8 écoles sur 14. Sans ces aides, je n’aurais pu postuler que pour 3 ou 4 écoles seulement et cela aurait réduit considérablement mes chances.
Combien de temps la Fondation va vous suivre ?
La bourse normalement c’est pour 3 ans mais on a la possibilité de la renouveler jusqu’à 5 ans. Et j’ai remotivé mon projet professionnel pour en bénéficier une année de plus. On n’est plus en tutorat officiellement mais je peux continuer à compter sur Sébastien Marcelle et la Fondation continue de me demander des nouvelles avec un petit bilan personnel, professionnel et même émotionnel. C’est trop cool.
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