Insultes, humiliations, coups de fourchette sur les mains... prison ferme pour des parents violents à Salies-du-Salat

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    ENFANT BATTU - DDM-JEAN LOUIS PRADELS
Publié le , mis à jour
Correspondant

l'essentiel Déjà condamnés en mars pour des faits identiques, les deux prévenus étaient jugés en comparution immédiate cette semaine pour des violences sur leurs enfants.

Le 10 mars dernier, *Pascal, 36 ans et *Geneviève, 31 ans écopent de 1 an de prison, 2 ans de sursis probatoire (SP), (soins, travail, stage de parentalité) suite à des violences perpétrées contre leurs trois enfants de 12, 8 et 5 ans.
Neuf mois plus tard, le 13 décembre, c’est dans le box, en comparution immédiate, qu’ils sont invités à rendre des comptes sur de nouveaux faits dénoncés par plusieurs signalements et témoignages.

Le couple a déménagé à trois reprises, depuis la condamnation, mais ils sont rattrapés par leurs comportements à Salies-du-Salat : brimades, insultes, humiliations, enfants bousculés, projetés, attrapés par les cheveux, tête cognée au sol, coups sur les mains avec le dos d’une fourchette, tapes derrière la tête, fessées…

Un soir, au cours d’un repas, l’aîné coupe la parole à sa mère, le père le saisit par le cou et les parties génitales et le projette contre le mur. "Si nous parlions trop, papa nous donnait du piment à manger", a déclaré le plus jeune.

Le couple reconnaît les faits, dépeint un climat de violences avec des enfants "durs", "ingérables", notamment l’aîné devenu souffre douleur.

Soutenus par leurs conseils, Maître Dinguirard et Lienard, ils mettent en cause l’absence d’aides et de réels soutiens de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). "Nous aimons nos enfants mais nous avons été dépassés", avancent les parents d’une même voix.

Auditionnés, les enfants dont deux souffrent d’énurésie (pipi au lit), ont un discours de protection, redoutant que leurs parents aillent en prison.
Initialement, les enfants sont placés à domicile avec un éducateur, puis en foyer pour les deux grands et en famille d’accueil pour le dernier.

Séparation

Depuis, le couple est en instance de séparation, Pascal était alcoolisé en permanence. Pour la substitut, la "protection des enfants est essentielle".  Maîtres Lienard et Dinguirard plaident "pour des soins plutôt qu’une peine de prison".

Le tribunal suit le parquet. Le père écope de 24 mois dont 12 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans ; la mère, de 16 mois, dont 8 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, soins, travail, réparation des dommages, interdiction de contact entre eux.

La peine ferme se fera sous bracelet. Une expertise psychologique est prononcée pour les enfants.

*Prénoms modifiés.
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