En pleine semaine de mobilisation, les agriculteurs lotois retournent les panneaux de certaines communes
Dans le Figeacois, certaines communes ont eu la surprise de découvrir leurs panneaux à l'envers ce mardi matin. L'action qui s'inspire du mouvement tarnais "On marche sur la tête" est revendiquée par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs du Lot, mobilisés toute cette semaine pour dénoncer l'augmentation de leurs charges.
Le phénomène des panneaux inversés gagne le Lot et notamment le Figeacois. Mardi matin, les communes du Bourg, de Lacapelle-Marival, de Fons ou encore d'Issepts se sont réveillées... la tête à l'envers. Pascal Lewicki, maire de Lacapelle-Marival, n'avait pas remarqué cette action surprise en prenant la route. Pour l'heure, aucune revendication ne lui est parvenue mais il réagit avec humour à cette initiative déjà vue dans plusieurs départements de la région. "Je n'ai pas fait attention aux panneaux en quittant Lacapelle mais je suppose que cela vient des agriculteurs qui ont manifesté d'ailleurs hier (lundi NDLR) à Cahors. Je les comprends, ils ont raison de montrer qu'ils sont inquiets. Les produits alimentaires ont augmenté mais ce ne sont pas les producteurs qui récupèrent la hausse, ils sont encore plus perdants que l'an dernier".
L’élu a vu juste puisque dès lundi, Stéphane Pons, président de la FDSEA du Lot et Julien Vielcazal, président des Jeunes agriculteurs du Lot annonçaient sur Facebook cette action coup de poing qui s’inscrit dans une semaine de mobilisation. « Nous allons reprendre le mouvement de nos collègues tarnais »On marche sur la tête« . Pourquoi on marche sur la tête ? Parce que depuis le temps qu’on empile en France des réglementations sur des réglementations, les agriculteurs ne savent plus à un moment donné. On appelle nos collègues à retourner le panneau du village, symboliquement » exhortait Julien Vielcazal. Le mouvement a sévi aussi en Bouriane, notamment à Salviac. Il devrait prendre de l’ampleur ces prochaines nuits aux quatre coins du Lot.
À la veille des négociations commerciales avec la grande distribution, les agriculteurs veulent tirer la sonnette d’alarme. « Nos charges sont aujourd’hui encore extrêmement élevées et continuent à augmenter. On n’est pas en capacité de baisser nos prix à la distribution » expliquait Stéphane Pons. En fin de semaine, un rassemblement est prévu à Cahors devant les services de l’Etat.
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