Pointis-de-Rivière. Pointis : un apprentissage dans la douleur

D’aucuns prétendent que les voyages forment la jeunesse. Celui, interminable au demeurant, effectué dans le Nord aura "appris à vivre" à Brad Renard, Tony Escudero et Lucas Sager.

Mais comment les protégés de Patrick Huguet ont-ils pu encaisser six points en l’espace d’une seule mène ? Cette question, leurs supporters se la poseront d’autant plus longtemps

qu’il ne s’agissait absolument pas d’un vulgaire rajout lié à l’absence de boules de défense. Non, les lauréats de l’édition départementale ont pris la foudre ou la grêle, c’est selon.

Un Sager prometteur

Des "palets" comme s’il en pleuvait, sans même que le moindre "coup de poker" connoté du point de vue tactique ne soit envisagé. Le PRS aurait-il sauvé sa tête en "noyant le bouchon" sur la dernière munition, quitte à laisser un seul petit point retomber dans l’escarcelle haut-marnaise ? Nul ne le saura jamais, le devant de boule n’étant pas des plus simples non plus à réussir. Toujours est-il que cette confrontation au pied du mur (la partie des perdants pour les habitués de Gelisco) s’acheva comme elle avait commencé, c’est-à-dire, par une franche domination champenoise : 12-9, puis 13-9. Et dire que Marichy, Thomassier et Petit, qui avaient mené 6-1, étaient restés de longues minutes sans marquer : 9-6 en faveur de Renard (loin du niveau qui avait été le sien à Colomiers début avril), d’Escudero et de Sager ! Lucas Sager, le rayon de soleil dans la grisaille nordiste, du moins, à ce moment précis de la matinée. L’ancien pensionnaire d’Avenir 31 tape très bien, ça, tout le monde le sait. Mais il faut aussi prendre note de la très bonne qualité de son appoint, ce qui ne coule pas de source chez les tireurs de tête. Le voilà promis à une belle carrière.

En attendant, dans le Comminges comme dans le reste de la Haute-Garonne, on se consolera avec le titre ramené par les proches voisins gersois. En 2013, à Sassenage, Benoni et Delom avaient été privés d’une place en finale par Sinibaldi et Darcourt lors d’un "money-time" à couper le souffle. Dimanche dernier, un "coup fumant" à l’actif du premier nommé (bouchon déplacé un peu plus encore vers le fond du cadre) a précipité la victoire, dans le dernier carré, des associés de Frédéric Cazes : 12-11, puis 13-11. En finale en effet, le favori niçois n’a pratiquement pas existé : 13-5...