Pneus crevés et camion incendié : qui en veut au patron d’un food truck de Labruguière ?

Depuis un an et demi, le food truck Familly’s Truck sillonne les villages du pourtour de Labruguière. Avec ses kebabs, hamburgers, paninis ou tacos, Thierry Navarro a trouvé sa clientèle. Mais depuis mercredi et l’incendie nocturne de son camion spécialisé en restauration rapide, le voilà à l’arrêt, après une première mésaventure la semaine dernière, qui l’avait bloqué pour le week-end.

« On m’a crevé les pneus vendredi", révèle le restaurateur. "Après qu’un voisin m’en a parlé, j’ai découvert vers 9h des traces de couteau sur trois roues du camion et sur l’une de la remorque. » Dans la foulée, le Labruguiérois qui habite la cité du Petit Causse, où il gare son véhicule, a déposé plainte à la gendarmerie de la ville. Il n’imaginait pas à ce moment devoir revenir cinq jours plus tard, pour une deuxième plainte.

Dans la nuit de mardi à mercredi, « vers 3h du matin je me suis réveillé – je ne dors que sur un œil depuis l’épisode des pneus crevés — et j’ai vu mon camion en feu. Les voisins avaient déjà prévenu les pompiers, qui sont venus éteindre le feu, avant que les gendarmes ne viennent aussi. » Un coup dur pour le patron qui avait réussi à trouver un emplacement dans sa ville. Taguée, la remorque est toujours là, tandis que le camion est complètement brûlé. "Ça faisait dix ans que je l’avais, je l’ai retapé. On m’avait sollicité pour le vendre, mais non, c’était mon bébé", souffle-t-il au bout du fil, entre deux passages chez les assureurs.

« J’ai remarqué qu’un scooter noir de type T-Max passait le soir depuis trois semaines environ dans le quartier, avec deux jeunes dessus. Mais je ne sais pas s’il y a un lien… »

Se pose alors la question : qui en veut à Thierry Navarro ? Lui-même a du mal à trouver la réponse : « Je ne sais pas si c’est la concurrence ou si j’ai fait du mal à quelqu’un… J’ai beau chercher, je ne vois personne parce que je suis toujours prêt à donner un coup de main si besoin comme je suis aussi mécano. Quand j’ai des frites en plus je donne une barquette…" Comme il l’a indiqué aux gendarmes, il se souvient d’une chose troublante : « J’ai remarqué qu’un scooter noir de type T-Max passait le soir depuis trois semaines environ dans le quartier, avec deux jeunes dessus. Mais je ne sais pas s’il y a un lien… »

Malgré la semaine épuisante moralement, il en fallait plus pour stopper le tenace cuistot puisqu’il a réussi à trouver une solution pour être présent dès ce soir, à Escoussens.