Jeux Paralympiques de Paris 2024 : les Haut-Pyrénéens Hélios Latchoumanaya et David Toupé en quête d’or

Hélios Latchoumanaya a une grande soif d’or

Si Hélios Latchoumanaya trouve ses racines familiales en Guadeloupe comme Teddy Riner, le natif de Tarbes partage avec le quintuple champion olympique chez les valides une autre caractéristique : sa soif d’or.

Car le Tarbais qui est actuellement numéro 1 mondial et numéro 1 français de para judo en – 90 kg dans sa classe de handicap compte bien ajouter une ligne dorée à son palmarès olympique déjà riche de la médaille de bronze obtenue à Tokyo 2021.

A 24 ans, le double champion du Monde (2022, 2023) et champion d’Europe (2022, 2023) qui a commencé le judo à l’âge de 7 ans au club Pyrénées Arts Martiaux (PAM) de Tarbes avant d’intégrer le Pole Espoirs de Toulouse à̀ 14 ans puis de migrer vers le Pôle France de Bordeaux à 16 ans. Pensionnaire de l’Insep depuis 2018 où il s’entraîne avec les meilleurs judokas valides, Hélios Latchoumanaya est le grand favori des Jeux Paralympiques dans la catégorie des – 90 kg chez les déficients visuels (J2).

Touché dès son plus jeune âge par une maladie rare (rétinite pigmentaire), c’est en tant que combattant valide que le Tarbais va faire ses premières armes pour obtenir ses premiers trophées avant de prendre le virage vers les compétitions parasportives, contraint par ses 1/20e à l’œil droit et 1/30e à l’œil gauche.

Sportif accompli, Hélios Latchoumanaya va atteindre le zénith dès sa première compétition parasportive en 2017 lors des Jeux Paralympiques de la Jeunesse en Italie. Porte-drapeau de la délégation tricolore, il y remporte deux titres et restera depuis dans la lumière de son sport.

Place à un nouveau défi de taille, samedi 7 septembre, pour le champion haut-pyrénéen qui a fait de la médaille d’or à Paris 2024 une quête : « J’allais à Tokyo pour gagner et je ne vais pas à Paris pour faire deuxième. J’y vais pour gagner ».
Pour le judoka tarbais l’essentiel n’est donc pas de participer mais d’assouvir sa soif d’or.

Toupé, le David du badminton

À 47 ans, David Toupé a fait de l’expérience une valeur sûre qui pourrait bien, cette fois, le faire monter sur la boîte.

Car après une première olympiade manquée en raison d’une blessure au dos à quelques heures de l’ouverture des Jeux de Tokyo, le badiste de Bagnères-de-Bigorre avait annoncé la couleur : « Avec le recul, je suis sûr que ce qui s’est passé à Tokyo nous servira pour la suite. » Trois ans après, David Toupé fait toujours partie des meilleurs mondiaux d’une discipline du parabadminton qu’il a contribué à développer en France après son accident de ski en étant le premier à remporter un titre mondial en 2013 pour la Fédération Française de Badminton.

Médaillé d’argent en simple et double des derniers Jeux Européens à Rotterdam, le Haut-Pyrénéen compte bien prendre sa revanche.
Le défi sera cependant de taille puisqu’en simple hommes catégorie WH1, il sera opposé à deux joueurs qu’il connaît bien mais qu’il n’a encore jamais battu en simple : son ancien partenaire avec qui il a été Champion du Monde en 2013, l’Allemand Thomas Wandschneider (n°5), et le Chinois Yang Tong (n°10).

Habitué à surmonter les obstacles comme il aime à le dire, « tu tombes, tu te relèves », David Toupé sera au rendez-vous de Paris 2024 dès jeudi 29 août avec la ferme intention de toucher du métal olympique. Peut-être le plus rare si David parvient à terrasser les autres géants.