"J’ai beaucoup pleuré, c’est un gros changement"… Killian Corredor, le chouchou du Raf n’est pas le seul à avoir dû quitter l’Aveyron

À la fin de l’été, l’Aveyronnais de 23 ans s’est envolé pour l’Allemagne pour rejoindre le club allemand de deuxième division du sud de Francfort, le SV Darmstadt 189. Un changement de vie qu’il n’a pas fait seul. À ses côtés, une Decazevilloise de naissance, adoptée depuis par Rodez, Anaëlle Marty.

Ensemble en Aveyron

Avant devenir, après un passage au TFC, « Kiki », le chouchou de Paul-Lignon, Killian Corredor avait déjà réalisé une très grande partie de sa formation au Raf. Un attachement au département qu’il partage avec Anaëlle Marty, née en 1999 à Decazeville qui a passé son enfance dans le Bassin, avant de déménager à Toulouse pour poursuivre ses études supérieures.

Leur rencontre aura lieu à l’été 2020, grâce à des connaissances en commun. Le coup de foudre ! Très vite, elle emménage dans l’appartement de celui qui est encore au centre de formation du Toulouse football club. Elle finit ses études, lui n’est pas retenu par le club, c’est donc le retour en Aveyron ! Ils s’installent ensemble, à Rodez, en septembre 2021. Lui signe au Raf, sans être professionnel à ce moment-là, et elle trouve un travail dans son secteur d’activité. Anaëlle Marty décide, finalement, de changer de voie, il y a deux ans.

« J’ai beaucoup pleuré »

Le 6 août dernier, une nouvelle vient chambouler leur routine ruthénoise : la proposition de transfert de Killian Corredor, à Darmstadt, en Allemagne. Offre qu’il qualifie « d’intéressante », et qu’il accepte ! « Je lui ai dit de foncer ! C’est une super opportunité ! Je suis très fière de lui et je le soutiendrais toujours », exprime celle qui se fait surnommer Ana. À la suite de cette grande nouvelle, elle décide de le suivre, vers un nouveau pays, une nouvelle vie à deux, à… 1 037 kilomètres de Rodez ! Si saisir cette opportunité est « évidente, limpide et logique », pour le footballeur, cela n’a pas été aussi clair pour son amoureuse. Ravie pour son compagnon de 23 ans, plusieurs questions se posent à elle, notamment sur son avenir professionnel. Démission, nouvel emploi, nouvelle langue, nouvelle ville, nouvelle routine… « Ce sont des sacrifices, plus de mon côté que du sien. J’ai beaucoup pleuré, c’est un gros changement », avoue-t-elle.

Avant de s’enthousiasmer : « Mais, je ne me vois pas vivre et continuer ici à Rodez, sans lui… On est trop amoureux et fusionnels. Il m’a laissé le choix de le suivre ou de rester. Même s’il espérait clairement que je l’accompagne, il ne voulait pas m’imposer quoi que ce soit. Je quitte un travail qui me plaît, c’est ce qui m’a fait le plus douter. Mais, je le suivrais partout ! Je l’ai souvent au téléphone depuis qu’il est parti, il a hâte que j’arrive ! ». Bouleversée, oui, mais aussi curieuse de découvrir un nouveau pays. « Je suis une pure Aveyronnaise et je suis très attachée à mon département. Je m’y sens bien. J’ai mes amis, ma famille, celle de Killian, également, dont je suis extrêmement proche De moi-même, je ne serais jamais allée habiter dans un autre pays que la France. Je ne suis jamais allé en Allemagne, je suis toutefois plutôt contente de la destination », raconte volontiers la Decazevilloise.

« Pas question d’arrêter de travailler »

Si elle prévoit de le rejoindre, d’ici le mois d’octobre, le temps de s’organiser, elle commence déjà à préparer sa future vie, à Darmstadt. « Je veux commencer à apprendre l’allemand ou, en tout cas, perfectionner mon anglais, parce que pour l’instant c’est la catastrophe » s’amuse-t-elle.

« Si je ne peux pas continuer à travailler à distance pour mon entreprise actuelle, je trouverai autre chose. Je tiens à garder mon indépendance pour mon avenir et surtout pour mon rythme de vie, j’en ai besoin. Ne pas trouver de travail, c’est ce qui me fait le plus peur dans ce nouveau chapitre. S’il faut prendre, même un emploi temporaire, je le ferai », confie l’Aveyronnaise. Et si changer de pays peut sembler être une épreuve, elle le voit surtout comme une belle preuve d’amour. « Il a signé pour quatre ans, donc je vais devoir faire des efforts pour me créer une vraie vie, là-bas. Je pense que ça va encore nous souder davantage. On se soutient et on se soutiendra. On va découvrir plein de choses ensemble, je me sens prête de vivre ça avec lui. Je suis quelqu’un de sociable, j’ai déjà commencé à m’inscrire sur des groupes de français à Darmstadt et à Francfort. Je me renseigne sur la ville, les choses à faire, les transports… On va en profiter pour visiter, quand Killian n’a pas entraînement », positive-t-elle

Anaëlle Marty lui rendra visite fin septembre, elle qui ne s’intéressait pas au ballon rond avant lui, suit toutes ses rencontres à distance.