Circa lance sa nouvelle saison, avec une cinquantaine de spectacles pour découvrir, expérimenter et rêver

"Cette année, nous serons amenés à beaucoup plus nous déplacer". Pour sa nouvelle saison, Circa veut "aller vers" les territoires en proposant plus de rendez-vous hors des murs du pôle national d’arts du cirque. À commencer par les premiers temps forts des prochains jours : le 18 septembre, le collectif Tarabiscoté interprétera "Liens" dans la cour du château de Montégut puis le 20 septembre, la compagnie Inéluctable jouera "Soi(e)" sur la place de l’Europe à Pujaudran, deux événements programmés dans le cadre des Préalables du 37^e festival.

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Mais cette volonté d’investir de nouveaux espaces se déclinera tout au long de la saison. Jusqu’au dernier rendez-vous avec la compagnie Raoul Lambert et son spectacle "In Caravane with Raoul !". "Pour ce spectacle de mentalisme et de magie, l’artiste va se déplacer dans tout le département", explique Laure Baqué, secrétaire générale de Circa. "Il jouera trois jours, plusieurs fois par jour, devant une vingtaine de spectateurs. Les communes accueillantes sont en train d’être contactées".

Expérimenter et découvrir

Cette programmation veut également faire vivre de nouvelles expériences aux spectateurs. Ainsi, c’est en plein cœur de la nature, après une dizaine de minutes de marche, que Les Arts Oseurs inviteront le public en mars, pour leur spectacle "Croire aux fauves". "Il s’agit d’une adaptation du livre de Nastassja Martin, qui a été attaquée, en 2015, par un ours en Sibérie", précise Stéphanie Bulteau, la directrice du pôle de cirque auscitain. "Les Arts Oseurs nous emmènent en forêt et proposent une nouvelle appréhension du monde, en questionnant la place de l’humain en interaction avec les animaux".

Cette année, l’institution auscitaine fait aussi des paris, en misant sur la compagnie Sanké dont leur premier spectacle, réunissant trois hommes guinéens et trois femmes américano-européennes, est en cours de création. "À travers les acrobaties et les mouvements, ils racontent leurs différences et leurs points de retrouvailles. Je pense que ce sera très touchant", assure Stéphanie Bulteau. Une volonté d’un cirque sans frontières qui s’illustre également avec l’accueil de la Palestinian Circus School. "" Sarab" est une création très performative, sombre et lumineuse à la fois, poursuit la directrice. Sombre parce qu’elle aborde le quotidien de ces artistes. Mais lumineuse, parce qu’ils amènent l’espoir avec eux."

D’un seul en scène célébrant la diversité des identités et des accents, avec "Parler pointu", de Studio 21, au récit captivant d’une spationaute défiant les lois de la gravité dans "Mir" de la compagnie Barks, en passant par "Blockbuster", du collectif Mensuel, qui assemble plus de 1 000 plans braconnés dans des centaines de films hollywoodiens, Circa propose, cette année encore, une programmation diversifiée et poursuit sa volonté d’offrir à chaque spectateur, quel que soit son âge, une belle parenthèse circassienne.