Rodez. La nouvelle aventure de Karima Taieb

En renouant avec le logo du Rodez Aveyron football, Karima Taieb a troqué les gants pour la casquette de coach. Gardienne des Rafettes une première fois en 2009, puis lors de la saison 2011-2012, la native de Bédarieux, aujourd’hui âgée de 35 ans, a pris les rênes de l’équipe fanion féminine pendant l’été, en succédant à Franck Plenecassagne, parti pour le pôle espoir féminin de Castelmaurou. Un passage de relais pas comme les autres. Car Taieb, dont le maillot était floqué de "Benameur" à l’époque, avant qu’elle n’en change pour le nom de sa mère en arrivant à Manchester City, était entraînée par Plenecassagne.

Première expérience en tant que coach

" Connaître le club est une des choses qui m’a attirée, mais aussi le challenge de cette Seconde Ligue et de continuer le travail de Franck sur le pôle féminin (entraîneur des Rafettes d’abord entre 2004 et 2012 et responsable de la section féminine) ", énumère la nouvelle technicienne, qui va vivre sa première saison comme entraîneure. Depuis qu’elle a raccroché les crampons, en 2023, Karima Taieb a œuvré sur le banc des U19 Nationales de Marseille en tant qu’adjointe, tout en regardant ce qu’il se passait du côté de l’équipe de R1 et de celle de D2, avec laquelle elle a bouclé sa carrière professionnelle. Désormais titulaire du BEF (brevet d’entraîneur de football) UEFA A, l’ancienne internationale ouvre un nouveau chapitre de sa vie sur les terrains de foot.

"J’avais déjà fait du spécifique gardien avant d’aller en Angleterre mais s’il y a une personne qui m’a donné envie d’être entraîneure, c’est Gareth (Taylor, entraîneur du Manchester City Women depuis 2020). Il incarnait le manager", remarque-t-elle. La patte de l’ancien pro a inspiré Taieb, qui était d’ailleurs sur le banc quand les Sky Blues ont remporté la FA Cup en novembre 2020 (3-1 contre Everton). "L’Angleterre, c’est la culture foot. Il y a un engouement énorme à tous les niveaux, souligne la gardienne qui a porté le maillot de City pendant trois saisons, de 2019 à 2022. Ce n’est pas comparable à la France, comme au niveau des infrastructures. Il y a plus de gros clubs. Mais quand je suis rentrée, j’ai vu une vraie évolution, en D2 et en D1, que je regardais toujours."

Avec cette nouvelle aventure, la néo-Ruthénoise est en quête "d’un challenge sportif, mais aussi de contact humain. Manager, j’adore ça." Et avec la reprise, le défi de Karima Taieb est aussi de faire jouer une partition harmonieuse à un groupe qu’elle découvre, et surtout, un groupe largement renouvelé (dix départs et onze arrivées). Sportivement, "l’objectif est d’être à la place à laquelle l’équipe a terminé la saison dernière (6e) et de se maintenir". Un vent de renouveau souffle sur le Piton, et le voyage commence cet après-midi.