Haro sur les décharges sauvages

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La Dépêche du Midi

La déchetterie de la vallée du Louron est en place depuis 1996. Elle a permis de supprimer des décharges sauvages. Il reste à présent à trouver un lieu pour les matériaux inertes.

Le problème de l'élimination des déchets reste un vrai défi, notamment pour une région touristique et préservée comme le Louron.

Jean-Pierre Duprez, secrétaire général du Sivom, en prise avec cette réalité, estime qu'en été, plus de vingt bennes, quotidiennement, drainent les déchets ménagers des vallées d'Aure et du Louron vers l'usine de Lannemezan. Pour la vallée du Louron, qui compte mille habitants permanents, c'est tout de même deux bennes par jour! C'est dans ce cadre de gestion, de propreté de l'espace, de la rivière, que la vallée du Louron a mis en place une déchetterie en 1996. Installation classée sous surveillance de la DDASS, la déchetterie de la vallée recueille les ordures ménagères du canton plus Azet, avant leur cheminement vers Lannemezan, mais a également une fonction de tri sélectif: verre (collecte renforcée par un container par commune), cartons, papiers, encombrants, huiles de vidanges, piles...).

Un coût pour la collectivité

Une volonté du Sivom qui a permis de supprimer quelques points noirs dans le paysage et notamment les décharges sauvages. Mais la boucle n'est pas bouclée. Les plastiques n'ont toujours pas leur place dans les filières de retraitement et il reste encore à trouver le lieu pour la décharge de matériaux inertes qui viendrait compléter le dispositif.

Jean-Pierre Duprez le souligne, c'est un vrai coût pour la collectivité. Le traitement des ordures ménagères sur le site de Lannemezan a augmenté de 16 % entre les exercices 1998- 1999 et 1999-2000. Une augmentation qui n'est pas maîtrisée par la collectivité valléenne. Mais il est d'autres impératifs: on ne peut plus supporter les décharges sauvages et il y a une démarche citoyenne à prendre en charge l'élimination de ses déchets. Sans parler du cadre législatif qui viendra de plus en plus imposer la force de la loi.

Il y a aussi des aspects tout à fait positifs. Malgré des horaires d'ouverture restreints, le samedi, les volumes recueillis augmentent, des habitudes sont prises et les mentalités ont bien intégré cette nécessaire participation de tous.

Théo Bourdette est le gardien de la déchetterie. C'est lui qui assure l'accueil du public, la traçabilité des déchets déposés, la propreté du lieu. Originaire de Germ, il reconnaît bien volontiers qu'il y a moins de saletés dans la nature et surtout dans la rivière. « Maintenant, les vieilles cuisinières ou les vieux matelas, on les amène ici. »

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