Deux ans d'interdiction requis contre le guide

Le tribunal correctionnel de Bonneville (Haute-Savoie) a mis son jugement en délibéré au 15 septembre, dans l'affaire de l'accident, survenu en juillet 1997 dans le massif du Mont-Blanc, fatal à une adolescente de VilleneuveTolosane.

Pour la première fois depuis l'accident survenu le 27 juillet 1997 dans le massif du Mont-Blanc, et qui a coûté la vie à Sophie Payrol, une jeune fille de 17 ans de Villeneuve- Tolosane, le guide chargé des stagiaires du centre CCAS(Caisse complémentaire d'activités sociales d'EDF) d'Argentières, a reconnu hier son erreur, devant le tribunal correctionnel de Bonneville en Haute-Savoie.

Cette juridiction était chargée de statuer sur la responsabilité de l'accompagnateur, Simon Destombes, 33-ans, dans la mort de la jeune stagiaire.

Il reconnaît sa faute

En début d'audience, le guide a avoué qu'il avait surestimé la capacité des deux membres de la première des deux cordées qu'il avait emmenées dans le massif du Mont-Blanc. Engagés dans une pente à quarante degrés, les deux adolescents avaient dévissé sur une neige particulièrement dangereuse, tandis que leur accompagnateur s'occupait de la seconde équipe. La chute avait été fatale à Sophie Payrol.

«Il est important pour nous, ont déclaré hier soir les parents de la jeune fille, que le guide ait reconnu sa faute et qu'il se soit excusé auprès de nous. Jamais durant les trois ans de la procédure, il n'avait fait pareille démarche».

Simon Destombes était seul sur le banc des accusés.

Les responsables de la CCAS et le guide qui avait organisé la course, avaient bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire.

Le procureur a requis deux ans d'interdiction d'exercice pour l'accompagnateur des stagiaires, ce qui correspond à l'attente des parents de Sophie. «C'est mieux qu'une peine de prison qui n'aurait servi à rien» ont-ils commenté avant d'ajouter qu'ils auraient préféré avoir le jugement le jour même. Le tribunal ne rendra en effet son délibéré que le 15 septembre.