Le Club taurin dans le campo en quête des cornes de la feria
«Pour nous, c'est le moment le plus important mais aussi le plus intéressant de l'année». André Cabannes, le président du Club taurin vicois (CTV), a l'œil qui brille au moment d'évoquer le voyage de la commission taurine dans «le campo»… c'est-à-dire ces coins de la péninsule ibérique où l'on élève des taureaux de combat. Et, en matière de toros, à Vic, on est in-tran-si-geant… La plus grande plaza toriste de France veut être digne de sa réputation et ne surtout pas décevoir un public qui, en majorité, vient à Pentecôte pour frissonner devant des cornes, des animaux braves à la pique, qui sèment le désordre parfois dans la cavalerie et engagent surtout avec le matador un combat de tous les dangers. Voilà pourquoi le choix des élevages est si primordial pour la plaza vicoise. «On a passé cinq jours dans la campo, effectué plus de 4.000 km et vu une quinzaine de ganaderias, indique Dédé Cabannes. Pourquoi autant ? Parce que cette année, on a décidé de mettre au programme de la feria une corrida concours. Pour ce type de spectacle, il nous faut des toros de six ganaderias différentes». Pas étonnant, donc, qu'avec ses amis de la commission taurine Marcel Garzelli, Christophe Andiné, Yohan Teixeira, Jean-Claude Bonneville, Etienne Barbazan, Jean-Pierre Gerdéres et Jean-Claude Brugiolo, le président vicois, ait mis le cap en Estrémadure, à la frontière portugaise, et poussé les feux jusqu'au fin fond de l'Andalousie avant, sur le voyage retour, de faire halte dans des élevages de la région de Madrid et de Castille-León. «L'intérêt de la corrida-concours est de faire découvrir des élevages inédits en France ou d'autres qu'on n'a pas revus depuis longtemps à Vic. ça nous permet aussi d'avoir un regard général sur la camada actuelle». L'inédit dans les arènes Joseph-Fourniol, ce sera peut-être les Quintas, un élevage installé près de Madrid à côté de l'Escorial ou l'emblème d'Alberto Mateos (Salamanque). On parierait bien aussi sur la présence, du 14 au 16 mai, des toros de Los Maños. «Du Santa Coloma élevé en pleine montagne, entre Pampelune et Saragosse. Ce sont des bêtes qui ont énormément de pattes. Ils ne sont jamais sortis en corrida en France mais, cet été, un lot de novillos est très bien sorti à Parentis», indique André Cabannes. D'autres noms de ganaderias visitées par les Vicois feront saliver les aficionados : San Martin, Victorino Martin, Cuadri, Fuente Ymbro, Moreno de Silva, Alcurrucen, Baltazar Iban, Pedres, Pedraza de Yeltes, Hoyo de la Gitana… sans oublier les Valdellán, une devise qui a la cote à Vic, surtout depuis le passage d'un certain «Cubano» !
Une affiche plus dense en 2016
Aficionados et festayres, une date à retenir d'abord : celle de la feria de Pentecôte qui aura lieu du 14 au 16 mai 2016. Le club taurin présentera les cartels le 12 mars mais, déjà, des nouveautés sont annoncées par le président du CTV pour le samedi et le lundi. «Le samedi matin, on organisera une tienta de l'avenir en donnant leur chance à trois ou quatre petits jeunes. Cette tienta sera qualificative pour la novillada non piquée que nous ajouterons au programme le lundi de Pentecôte, à 11 heures. Pour ce spectacle, les abonnés seront invités.»
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