Pénurie de main-d’œuvre et vie chère… Le Pays de Gex sous tension

Postiers, enseignants, personnels hospitaliers, employés administratifs… La proximité avec la Suisse complique les recrutements dans de nombreux secteurs d’activité de ce territoire frontalier situé dans le département de l’Ain.

Dans le Pays de Gex, plus de 60 % des actifs traversent quotidiennement la frontière suisse pour travailler. LP/Cyril Michaud
Dans le Pays de Gex, plus de 60 % des actifs traversent quotidiennement la frontière suisse pour travailler. LP/Cyril Michaud

    C’est une véritable crise de l’emploi que traverse depuis plusieurs années le Pays de Gex. Ce petit territoire frontalier situé dans l’Ain, entre le massif du Jura, la Haute-Savoie et le lac Léman, où les prix de l’immobilier, dopés par les salaires suisses, n’ont jamais été aussi élevés, peine à recruter dans de nombreux métiers essentiels. Aucun secteur n’est épargné : santé, construction, administration publique, enseignement, transport, etc.

    À la Cité scolaire internationale du Pays de Gex, à Ferney-Voltaire et Saint-Genis-Pouilly, il manquait ainsi 16 enseignants sur un total de 250 pour assurer les cours à la rentrée, suscitant la colère des parents d’élèves. Le sujet est pris très au sérieux : cette pénurie de professeurs, liée au coût de la vie dans le territoire aindinois, a même poussé Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, à se rendre sur place fin septembre.