Hécatombe sans précédent de dauphins sur la côte atlantique : la pêche incriminée

Des centaines de ces cétacés s’échouent depuis plusieurs semaines sur les plages françaises, entre le Finistère et la côte espagnole. Une nécropsie, à laquelle nous avons assisté, met en cause sans surprise la pêche intensive.

La Rochelle (Charente-Maritime), mercredi. Dans les sous-sols de l'Observatoire Pelagis, les nécropsies (autopsies en médecine vétérinaire) s’enchaînent. LP/Fabien Paillot
La Rochelle (Charente-Maritime), mercredi. Dans les sous-sols de l'Observatoire Pelagis, les nécropsies (autopsies en médecine vétérinaire) s’enchaînent. LP/Fabien Paillot

    C’est « trois fois plus élevé » qu’à l’accoutumée, explique d’emblée Hélène Peltier, ingénieure de recherche à l’Observatoire Pelagis de l’université de La Rochelle (Charente-Maritime) : depuis le 1er décembre, près de 400 cétacés ont été découverts morts sur les plages françaises, entre le Finistère et la frontière espagnole. Lorsqu’on sait que plus de 80 % des dauphins morts disparaissent en mer, ce chiffre, partie visible de l’iceberg, fait froid dans le dos.

    Dans les sous-sols de cette unité s’enchaînent depuis des semaines des dizaines de nécropsies — des autopsies, en médecine vétérinaire. Les scientifiques tentent de documenter ce « nouvel épisode intense de mortalité ». Et leur constat est sans appel : la majorité des cétacés présente « des traces de capture dans un engin de pêche ».