La SPA et la police signent un partenariat pour la lutte contre la maltraitance animale

Le partenariat doit mettre en place des officiers qui vont faciliter l’action de la police pour lutter contre la maltraitance animale ainsi que des formations pour les gardiens de la paix sur le sujet.

Les atteintes envers les animaux domestiques ont augmenté de 30 % entre 2016 et 2021, selon une étude de l’Intérieur. (Illustration) LP/Stéphanie Forestier
Les atteintes envers les animaux domestiques ont augmenté de 30 % entre 2016 et 2021, selon une étude de l’Intérieur. (Illustration) LP/Stéphanie Forestier

    Un accord « historique ». La SPA a signé vendredi avec la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), à laquelle sont rattachés tous les commissariats de France, un partenariat pour accompagner les agents de police dans la lutte contre la maltraitance animale, a annoncé Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

    Ancien général de brigade de gendarmerie, Jacques-Charles Fombonne a signé ce partenariat « innovant » et « historique » avec Céline Berthon, Directrice centrale de la sécurité Publique. « Le but de ce partenariat est de mettre en place des officiers de prévention qui sont des facilitateurs de l’action de la police », a commenté Jacques-Charles Fombonne.

    « Nous allons former les fonctionnaires de police aux questions pénales de la protection animale et à l’accueil du public dont les animaux ont été victimes de maltraitance pour que les gens aient un interlocuteur privilégié lorsqu’ils se rendent dans un commissariat », a-t-il précisé.

    Des gardiens de la paix formés dès l’école

    Ce partenariat vise aussi à former les gardiens de la paix dans les écoles de police avec un module de 8 heures sur la protection animale. « On va former les 3 500 gardiens de la paix qui sortent de l’école cette année. Ainsi dans les commissariats, le public concerné sera dirigé vers les jeunes gardiens qui auront fait la formation », a-t-il expliqué.

    En France, en 2021, 12 000 infractions concernant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité, ont été enregistrées par la police et la gendarmerie, contre 9 200 en 2016, selon les chiffres du service des statistiques du ministère de l’Intérieur diffusés en octobre dernier.



    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé à cette occasion la création d’un nouveau service de 15 enquêteurs policiers et gendarmes spécialisés dans la lutte contre la maltraitance animale et rattaché à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).

    Des maltraitances de plus en plus fréquentes

    Les atteintes envers les animaux domestiques - mauvais traitements, sévices graves, atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal, abandons, etc. - ont augmenté de 30 % entre 2016 et 2021, selon une étude de l’Intérieur.

    Les premiers animaux victimes de ces atteintes sont les chiens (46 %) et les chats (24 %) et les auteurs sont des hommes à 73 %, qui dans leur majorité sont âgés de 30 à 44 ans.

    Les mauvais traitements (35 %) et les sévices graves (34 %) sont les infractions les plus fréquemment constatées devant les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité de l’animal (14 %).