VIDÉO. Réchauffement climatique : dans la peau d’un ours blanc au Canada

Des chercheurs de l’USGS et du Washington State University qui ont placé des caméras sur 20 ours pendant trois étés.

    Les effets de la fonte des glaces de mer pourraient être dramatiques pour les ours polaires. Ces grands mammifères carnivores passent moins de temps en mer… Et de plus en plus en temps sur la terre ferme, où leurs comportements et leur alimentation varient entraînant des pertes de poids inquiétantes.

    Voici le résultat d’une étude menée par des scientifiques de l’USGS et Washington State University, qui ont placé des caméras sur 20 ours polaires au Manitoba, au Canada. Au terme de dizaines d’heures d’images et de relevés réalisés sur les animaux, les chercheurs en sont arrivés à une conclusion alarmante publiée dans le journal « Nature Communications ». « Bien que les ours polaires terrestres présentent une plasticité comportementale remarquable, nos résultats démontrent le risque de famine », écrivent-ils.



    Dans les images diffusées par l’USGS et le Washington State University, on peut voir ces carnivores se nourrir de carcasses d’oiseaux, de baies ou même d’herbe quand ils ne passent pas la grande majorité de leur temps couchés, afin de garder leurs forces.

    Ces animaux qui peuvent peser entre 300 kg et 400 kg en moyenne ont perdu environ 1 kg par jour par individu durant la durée de l’étude, expliquent les scientifiques. « En fin de compte, nos résultats renforcent le risque de famine pour les ours polaires qui seront contraints, selon les prévisions, de passer plus de temps sur la terre ferme », expliquent-ils.