Pénurie d'essence : la grève pourrait être levée avant le week-end de la Pentecôte

Les conducteurs de camions transportant des matières dangereuses (carburants, gaz...) en sont à leur septième jour de grève, ce jeudi, en Ile-de-France et dans la région de Rouen (Seine-Maritime).

 ILLUSTRATION. Les chauffeurs de camions citernes en grève depuis vendredi maintiennent la pression devant des dépôts de carburants en Ile-de-France et devant la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne)
 ILLUSTRATION. Les chauffeurs de camions citernes en grève depuis vendredi maintiennent la pression devant des dépôts de carburants en Ile-de-France et devant la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) (Le Parisien/arnaud Journois)

    La levée du mouvement est possible. Après une réunion de deux heures organisée au ministère des Transports avec les cinq syndicats représentatifs dans le transport routier, la CGT, seule à appeler à la grève, a évoqué mercredi soir des «avancées significatives», ouvrant selon elle la voie à un arrêt du mouvement de grève qui dure depuis sept jours. «Nous avons obtenu des avancées significatives» qui pourraient aboutir, après «consultation de la base» à «la levée du mouvement en vue du week end de trois jours» de la Pentecôte. Le mouvement a été lancé la semaine dernière en plein week end de l'Ascension.

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    Selon Jérôme Vérité, «le gouvernement s'est engagé le 16 juin à nous présenter un certain nombre de modifications des contrats types qui devraient permettre de répondre en grande partie aux revendications des salariés sur de meilleures conditions de travail et surtout assurer que les entreprises ne puissent pas déroger à un certain nombre de dispositifs».

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    «On va dans la bonne direction», a commenté Patrice Clos (FO), en indiquant que les syndicats avaient obtenu «l'organisation d'une table ronde», réclamée par la CFTC, la CFDT, FO et la CFE-CGC. Les représentants de la CFDT, Thierry Douine et Patrick Blaise, ont appelé le gouvernement, qui s'est saisi du dossier mercredi, «à jouer pleinement son rôle» pour garantir «la même règle du jeu» chez tous les transporteurs.

    Appel au civisme

    Avant même ces tractations, l'exécutif appelait au civisme pour éviter toute pénurie. «Le gouvernement rappelle qu'il n'est pas partie prenante aux discussions sur ces revendications mais a engagé les partenaires sociaux à établir rapidement un dialogue», a indiqué la ministre déléguée aux Transports, dans un communiqué. Elle souligne au passage que le gouvernement «suit avec la plus grande attention l'évolution de ce mouvement social ainsi que ses conséquences sur l'approvisionnement des stations-service».

    Les chauffeurs demandent notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois. La CGT-Transports avait demandé mardi soir «aux organisations patronales et au gouvernement de prendre leurs responsabilités pour réunir les conditions d'ouverture rapide de négociations» afin de faire reconnaître «les technicités du métier de conducteur de matières dangereuses».

    Les fédérations patronales affirment que cette grève est le fait d'«une minorité de syndicalistes, dont certains n'appartiennent même pas au secteur des transports», évoquant des «pressions inacceptables sur les conducteurs non grévistes».