JO Paris 2024 : Springart, à Troyes, s’est imposé dans le top 5 des équipementiers en athlétisme

Près d’une dizaine de sélections nationales présentes au Stade de France étaient équipées par la marque. Prochain objectif : le top 3 dans quatre ans aux Jeux de Los Angeles.

Neuf pays arboraient les tenues Springart lors des épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques de Paris 2024. Un bon coup de projecteur pour la marque auboise qui a profité des derniers jours avant le début des compétitions pour organiser un shooting avec les athlètes. LP/Stéphane Magnoux
Neuf pays arboraient les tenues Springart lors des épreuves d’athlétisme des Jeux olympiques de Paris 2024. Un bon coup de projecteur pour la marque auboise qui a profité des derniers jours avant le début des compétitions pour organiser un shooting avec les athlètes. LP/Stéphane Magnoux

    Il fallait être attentif et matinal. Pour voir le logo de Springart sur l’écran lors des JO Paris 2024, c’était souvent dans les premiers tours des épreuves d’athlétisme. Celles que les diffuseurs escamotent souvent. Il n’empêche : le springbok (une antilope sauteuse d’Afrique australe) qui symbolise la marque basée à Troyes était bien présent au Stade de France. D’après le site spécialisé runpack.fr, qui a épluché de nombreux paramètres des 196 pays en lice sur les épreuves d’athlétisme, avec neuf sélections équipées par ses soins, l’équipementier Springart figure au cinquième rang en nombre de pays. Nike (33 sélections), Adidas (29), Puma (26) et Joma (19) se taillent la part du lion mais l’entreprise de l’Aube devance des acteurs majeurs du secteur comme Mizuno (8), New Balance (7) ou encore Under Armour (4).



    Parmi les « petits pays » qui arboraient des tenues Springart, on trouvait Madagascar, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, le Sultanat d’Oman ou encore le Sénégal. « Cela représente une vingtaine d’athlètes », souligne Arthur Berthelin, le créateur de la marque qui travaille en étroite collaboration avec l’entreprise familiale Lafitte, fondée par son grand-père, et dont il est désormais cogérant. La stratégie de miser sur des nations émergentes a été gagnante pour la jeune structure lancée en 2016.

    « Le bilan des Jeux est positif. On en a profité pour réunir les athlètes pour un shooting », glisse Arthur Berthelin. Le succès a été tel que la marque a décidé de proposer, temporairement, à la vente sur son site Internet les collections des pays avec lesquels elle a collaboré. « On avait des demandes des athlètes en ce sens pour offrir, par exemple, des tenues à des sponsors mais cela peut aussi être des particuliers qui apprécient le design d’une tenue. »

    Le coup de projecteur de Teddy Tamgho

    L’effet JO se fait déjà sentir pour Springart qui a des touches pour collaborer avec d’autres nations. « On a même noué un contact avec une petite nation européenne. » À Paris, Springart équipait en majorité des athlètes africains. Par-delà sa présence sur le tartan du Stade de France début août, la marque a été mise en avant il y a quelques semaines par le triple-sauteur Teddy Tamgho. Champion du monde en 2013, il avait mis un terme à sa carrière en août 2019. Devenu coach, il a tenté un retour il y a quelques mois avec la qualification pour Paris 2024 en tête. C’est avec une tenue Springart qu’il a disputé les Championnats de France, ultime possibilité de décrocher le ticket olympique, fin juin à Angers (Maine-et-Loire). « Il avait récupéré mon contact quelques jours avant Angers », précise Arthur Berthelin.

    La compétition de Teddy Tamgho, licencié à Bordeaux Athlé dont Springart est l’équipementier, était prévue un samedi après-midi. Il a commencé à échanger avec Arthur Berthelin le mercredi d’avant dans la soirée… « J’aime ce genre de défis ! », s’amuse le jeune entrepreneur qui a livré sa tenue dans les temps à l’un des rares athlètes à avoir franchi la barre des 18 m (18,04 m lors de son titre mondial en 2013). « Teddy nous a permis d’avoir une visibilité intéressante. » En fin connaisseur, Arthur Berthelin avait proposé de lui-même une combinaison intégrale à manches longues à Teddy Tamgho.

    À son rythme, Springart veut continuer de grandir, sans perdre de vue sa ligne de conduite : proposer des produits personnalisés et made in France aux athlètes de tous les niveaux. « Le rêve, ce serait d’être dans le top 3 en nombre de pays dans quatre ans aux Jeux de Los Angeles ! »