«Une très bonne nouvelle!» Le centre équestre de Romilly-sur-Seine sauvé grâce aux Écuries de la Béchère

Les écuries de la Béchère ont inauguré il y a quelques jours leur reprise du centre équestre de Romilly-sur-Seine, commune de l’Aube frontalière avec la Marne. Depuis le 1er juillet, l’association a succédé au club omnisports Romilly Sport 10, qui a fermé sa section équestre en raison de difficultés financières.

Les cavalières sont ravies de pouvoir bénéficier encore des installations... et des chevaux! LP/Jonathan Sottas
Les cavalières sont ravies de pouvoir bénéficier encore des installations... et des chevaux! LP/Jonathan Sottas

    « C’est vraiment quelque chose qui nous tenait à cœur ! ». Corinne et Maïlys sont soulagées. Ces deux cavalières, qui viennent spécialement de la Marne, peuvent continuer à pratiquer leur passion au centre équestre de Romilly après l’annonce soudaine du retrait du RS 10. « Quand on a appris que ça fermait, c’est toute une communauté qui a été touchée. On était très contentes que ça soit repris. Et si on a pu aider en mettant notre cheval en pension ici, en donnant un coup de main de temps en temps, c’est avec plaisir ! ».



    Les écuries de la Béchère, c’est avant tout une histoire humaine, celle de passionnés d’équitation, d’amis, qui ne se résignaient pas à la fermeture d’un joli site en pleine nature, à quelques minutes du centre-ville de Romilly-sur-Seine. Charles Bourel, président du centre équestre, ne faisait pas partie de l’ancienne association. Quand il a eu vent des difficultés, cet amoureux des chevaux s’est porté candidat pour appuyer un projet de reprise. « C’était vraiment dommage de laisser tomber ces installations, ne serait-ce que pour les enfants. Je discutais avec une maman d’un enfant autiste… C’est un sport qui permet énormément l’éveil des jeunes et le contact avec les animaux permet de faire ressortir ses émotions, de s’éveiller, de grandir ! ».

    Un soutien des collectivités locales

    Le travail collectif a bénéficié d’un très fort soutien des élus locaux, à commencer par la mairie de Romilly, propriétaire du site. Le maire Éric Vuillemin, qui travaille sur un projet de parc animalier dans le secteur avec la communauté de communes, a appuyé personnellement le projet de reprise: « Il nous était gênant de privatiser cet équipement qui se trouve dans un écrin de verdure ». 52 000 euros ont été débloqués pour soutenir le fonctionnement de l’association, et l’achat de matériel et d’équidés. « Nous allons continuer de permettre aux enfants moins favorisés d’apprendre l’équitation. Il nous fallait certains types de chevaux et de poneys, et pas uniquement des chevaux dédiés à la compétition ».

    Un projet humain auquel s’est joint le département, à hauteur de 42 000 euros de subventions « Nous accompagnons toutes les associations sportives », explique Jérôme Bonnefoi, vice-président du conseil départemental. « C’est le premier lien social qui existe sur le territoire et il y a aussi la nécessité du sport-santé ».

    Elus locaux, bénévoles et passionnés d'équitation étaient présents il y a quelques jours à l'inauguration de la reprise du centre équestre de Romilly-sur-Seine par les Ecuries de la Béchère
    Elus locaux, bénévoles et passionnés d'équitation étaient présents il y a quelques jours à l'inauguration de la reprise du centre équestre de Romilly-sur-Seine par les Ecuries de la Béchère

    Gérée par 7 bénévoles, l’association a racheté dernièrement deux shetlands, un poney et un cheval, « Ce qui nous amène à une petite quinzaine de chevaux », ajoute le président Charles Bourel. « Sans compter la présence de propriétaires qui nous louent des box. C’est ce qui nous fait vivre aussi et on en recherche encore ».



    Un noyau dur d’une cinquantaine d’adhérents est pour l’instant resté fidèle au centre équestre, au côté des 5 enseignants (un bénévole et 4 indépendants). D’ores et déjà, les plus jeunes passionnés ont repris leurs habitudes. « C’est une très bonne nouvelle que le centre ait été sauvé ! », se réjouit Auriane, 14 ans. « Le cheval, c’est l’animal le plus proche de l’homme, et tous sont très gentils. Ça fait 6 ans que j’en fais ». Mathilde, âgée de 12 ans, n’est pas en reste. « C’est juste à côté de l’école, c’est pratique ! On a des bons coachs, de bonnes structures, c’est parfait. Changer de lieu, ça aurait été vraiment triste ».