Pourquoi l’entretien des voitures électriques coûte moins cher

Plus onéreuse à l’achat qu’un modèle thermique, la voiture électrique présente l’avantage de réclamer moins d’entretien. Revue de détails.

Pourquoi l’entretien des voitures électriques coûte moins cher

    Si l'équilibre entre le prix d'une voiture thermique et d'une voiture électrique est attendu (voire espéré) pour 2024 au plus tôt, une évidence se fait jour : plus chères à l'achat, les électriques le sont moins à l'entretien. Selon l'Automobile Club Association, un véhicule électrique présente un coût d'entretien moyen de… 120 euros par an. Aux révisions périodiques prévues par les constructeurs sur une voiture thermique (vidange, filtres, bougies…), les électriques se voient substituer des contrôles de leur état général. En effet, il n'y a plus beaucoup de pièces et d'éléments à remplacer.

    « En 20 000 kilomètres, j'ai juste eu à remettre du liquide de lave-glace. Rien d'autre. Quand j'avais une Fiesta, après un tel kilométrage, j'étais bonne pour un entretien à 200 euros. C'est même assez surprenant », témoigne Marie, qui roule depuis un an en BMW i3.

    Constat logique : un moteur électrique n'a pas besoin d'huile ou de filtres. N'ayant pas de boîte de vitesses, il ne nécessite pas d'huile pour celle-ci ni de changer les disques d'embrayage. Quant aux freins, ils ne sont quasiment plus sollicités. Le moteur de la voiture électrique se rechargeant à la décélération par récupération d'énergie (quand le conducteur relève le pied de l'accélérateur), tout a été prévu pour limiter l'usage de la pédale de freinage.

    « C'est même déconcertant quand on conduit de nouveau une voiture thermique, remarque Marie. Il y a quelques temps, j'ai pris le SUV de mon père. J'ai failli oublier que lever le pied ne suffisait pas à freiner la voiture. Le système de ralentissement est réellement impressionnant et n'use ni les plaquettes, ni les disques de frein. »

    Il y a évidemment des choses à remplacer de temps en temps sur une voiture électrique : les pneus entre autres. Ceux-ci sont doublement sollicités, d'abord par le poids de la voiture, ensuite par son usage.
    A modèle équivalent (la 208 contre la e-208, par exemple), une voiture électrique est en moyenne 20% plus lourde que le modèle thermique d'une puissance identique. Les pneus étant le seul contact avec la route, cette différence de poids entraîne une usure supérieure à ceux d'une voiture thermique. En outre, la voiture électrique est destinée à ceux qui roulent beaucoup, ce qui induit une plus grande périodicité de remplacement des pneumatiques. Mais pas d'inquiétudes non plus : il faut compter un renouvellement tous les 40 000 km, contre 50 000 sur une voiture essence.

    Benjamin CUQ