Accablé de PV de stationnement, un entrepreneur marseillais se pense harcelé par une policière

Un transporteur marseillais conteste plusieurs dizaines de PV dressés par une policière qui est aussi une voisine. Le tribunal de police doit trancher ce mercredi et l’IGPN a ouvert une enquête.

«Pourquoi cet acharnement contre ses voisins alors que tout le monde vit en bonne intelligence ?» se demande un des automobilistes qui se dit injustement verbalisé. DR
«Pourquoi cet acharnement contre ses voisins alors que tout le monde vit en bonne intelligence ?» se demande un des automobilistes qui se dit injustement verbalisé. DR

    Gérant d’une société de transport, Hervé Street sera ce mercredi matin 18 septembre devant le tribunal de police de Marseille pour contester une vingtaine de PV de stationnement, sur 56 reçus en un an et demi, dans l’impasse tranquille qui accueille son entreprise.

    D’autres riverains ont également été gratifiés d’une pluie de contraventions, toujours éditées par la même agente de police, qui habite la résidence voisine. Au point qu’Hervé Street et ses avocats ont saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a ouvert une enquête. Une enquête administrative a, par ailleurs, été ouverte par la direction interdépartementale de la police nationale.

    « C’est du harcèlement, on reçoit même des amendes pour stationnement de plus de sept jours, sur le trottoir ou sur une voie de bus alors qu’il n’y en a pas, ou encore deux ou trois contraventions dans la même journée, résume Hervé Street. Un camion poubelle, des véhicules EDF et de la Métropole ont aussi été verbalisés. Heureusement, ça a stoppé depuis ma plainte à l’IGPN en août. »

    « Des infractions non fondées ni juridiquement ni matériellement »

    « J’ai reçu une contravention de 135 euros pour stationnement gênant, alors que ma moto était garée devant ma propre voiture, en face de chez moi », confirme Thierry, un autre riverain. « On est verbalisés à domicile. Mais la question que je me pose, c’est le pourquoi de cet acharnement contre ses voisins alors que tout le monde vit en bonne intelligence. Sans la saisie des tribunaux par Hervé, ça aurait continué. »



    « Le nombre d’infractions relevées, qui ne sont fondées ni juridiquement ni matériellement, montre qu’il s’agit d’un acharnement, dénonce Me Aurélien Olivier, l’avocat d’Hervé Street. On attend sereinement l’audience devant le tribunal de police mais aussi le résultat de l’enquête de l’IGPN. »