Marche blanche contre les « narchomicides » : « Il faut que les Marseillais s’en mêlent et se soutiennent ! »

Un an après la mort dramatique de Socayna tuée d’une balle qui a traversé son appartement, les mères des quartiers sensibles de Marseille ont défilé pour exiger des mesures fortes contre les règlements de compte entre trafiquants.

Les proches de victimes d'assassinats liés au trafic de stupéfiant ont participé à une nouvelle marche blanche à Marseille. Parmi elles, la sœur et la mère de Soucayna, tuée il y a un an d'une balle perdue dans sa chambre. LP/Marc Leras
Les proches de victimes d'assassinats liés au trafic de stupéfiant ont participé à une nouvelle marche blanche à Marseille. Parmi elles, la sœur et la mère de Soucayna, tuée il y a un an d'une balle perdue dans sa chambre. LP/Marc Leras

    De la douleur mais aussi de la colère. Réunies en collectif, les familles de victimes de narchomicides, ces fusillades sur fond de guerre entre trafiquants de stupéfiants, ont organisé une nouvelle marche blanche ce samedi dans les rues de Marseille (Bouches-du-Rhône), un cortège d’une centaine de personnes contre l’oubli. L’an dernier, ces règlements de comptes et balles perdues avaient causé la mort de 49 personnes dans la cité phocéenne, contre 17 depuis le début 2024, ainsi qu’une centaine de blessés.

    Parmi elles, le cas de Socayna, tuée d’une balle dans la tête alors qu’elle révisait dans sa chambre, avait ému la France entière. Un an après, la mère et la sœur de cette étudiante en droit de 24 ans étaient présentes dans le cortège. « J’attends la justice pour ma fille. On veut que la loi change, on ne veut plus entendre le mot mineur », estime Leyla, sa maman, alors qu’un adolescent de 15 ans et demi soupçonné d’être le tireur, a été mis en examen et écroué.