Blanchiment dans le Sentier chinois d’Aubervilliers : le chef d’une entreprise florissante raconte sa bascule

Ce patron d’une société à succès spécialisée dans le recyclage est l’un des 19 prévenus jugés actuellement au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour blanchiment en bande organisée. À la barre ce jeudi, il est revenu sur sa participation à ce système de « décaisse » et la descente aux enfers qui a suivi.

Dix-neuf prévenus sont jugés ce mois-ci au tribunal de Bobigny pour des faits de blanchiment en bande organisée alimenté par les grossistes asiatiques du marché international d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Divergence/Raphaël Fournier
Dix-neuf prévenus sont jugés ce mois-ci au tribunal de Bobigny pour des faits de blanchiment en bande organisée alimenté par les grossistes asiatiques du marché international d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Divergence/Raphaël Fournier

    Il est le personnage qui détonne dans le tableau. Tenue sombre et sobre, mocassins de daim noir, l’ancien patron d’une entreprise de retraitement des déchets industriels a pourtant cédé aux sirènes du blanchiment. Il était jugé ce jeudi avec dix-huit autres prévenus pour un vaste blanchiment alimenté par les espèces des grossistes du Sentier chinois, le Centre international France Asie (Cifa) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

    Le trentenaire a été pris la main dans la lessiveuse en avril 2023. Contrairement à d’autres sociétés poursuivies dans ce dossier, son activité économique est bien réelle. Elle dégage même un beau chiffre d’affaires : 16 millions d’euros au faîte de sa forme. Ce self-made-man qui avait démarré « simple artisan » a réussi à faire d’une modeste TPE un fleuron dans le domaine de la valorisation des déchets de l‘industrie.