Blanchiment dans le Sentier chinois d’Aubervilliers : « Tous les flux provenant de France étaient illégaux »

Le procès pour blanchiment, jugé au tribunal de Bobigny et impliquant des commerçants du centre d’affaires asiatique situé en Seine-Saint-Denis, a mis en avant, lors de la première semaine, l’opacité totale régnant dans les transactions, qui conduisent toutes vers un homme d’affaires spécialisé dans l’import-export. Principal prévenu, il a reconnu avoir pris part à cette grande évasion financière.

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Le Centre international d’affaires France-Asie (Cifa) est dépeint comme le « hub du blanchiment », en raison des liquidités colossales qui transitent auprès des commerçants grossistes. (Illustration) AFP/Joël Saget
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Le Centre international d’affaires France-Asie (Cifa) est dépeint comme le « hub du blanchiment », en raison des liquidités colossales qui transitent auprès des commerçants grossistes. (Illustration) AFP/Joël Saget

    Présenté comme l’homme-orchestre d’un réseau de blanchiment « dantesque », dans le quartier d’affaires chinois d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Keqiang Z. 37 ans, glisse cette confidence à la présidente de l’audience, Élisabeth Dugré, jeudi : « Avec tous ces flux, j’ai du mal à m’endormir ». La justice lui reproche de fait d’avoir « lessivé » 37,6 millions d’euros via ses sociétés.

    Dix-huit autres personnes impliquées dans le réseau, dont un banquier et un collectionneur d’œuvres d’art, aimantées par « l’appât du gain » comparaissent depuis mercredi dernier à ses côtés devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Le procès reprend ce lundi 16 septembre pour encore une dizaine de jours.