Alain Chabat, un empereur en Amérique

Alain Chabat, un empereur en Amérique

    Il incarne Napoléon Bonaparte dans « La Nuit au musée 2 », de Shawn Levy, sorti hier sur les écrans, deux ans après le succès du premier volet. Mais, avec ou sans costume d'empereur, Alain Chabat, qui s'est bien amusé au côté de Ben Stiller, n'a pas attendu ce rôle pour partir à la conquête de l'Amérique.

    Comment faut-il vous appeler ? Mon empereur ? Mon petit ?

    Alain Chabat. Mon petit, c'est pas mal !

    Comment avez-vous rejoint cette aventure ?

    Ã?a s'est passé à Los Angeles dans les bureaux de la Fox.Je savais que Shawn Levy, le réalisateur, et Ben Stiller cherchaient un Français, alors je suis allé passer le casting. J'ai fait mes devoirs.

    Question de midinette : il est comment, Ben Stiller ?

    Normal. Il rigole quand c'est amusant. Et surtout il met à l'aise.

    Qu'est-ce qu'un réalisateur comme vous retient d'une expérience américaine ?

    Que le cinéma américain est à la fois très différent du cinéma français et exactement pareil. Différent parce que ce genre de projet est d'une telle ampleur ne serait-ce que par la taille des studios qu'on n'a pas souvent l'occasion de voir la même chose en France. Cette démesure est super marrante. C'est rare, par exemple, d'avoir autant de costumes fous à la cantine. J'ai adoré manger avec deux hommes des cavernes, un gangster et un Romain. Et toi, t'es habillé en Napoléon.

    Du côté de l'interprétation, vous avez eu carte blanche ?

    J'ai trouvé beaucoup plus de liberté que ce que j'avais imaginé. J'ai même été étonné de la somme d'impros qu'il y a eu sur ce film-là. Même s'il y a des effets spéciaux partout, personne ne te dit : « Attention, là il va y avoir une pieuvre, mets ta main comme ça. » C'est extra. Quand j'ai vu le résultat, j'ai été impressionné.

    En plus, moi qui me trouve toujours un peu tendu, là, je me suis senti hyper détendu.

    Vous aimez flirter avec l'Amérique ?

    On ne peut pas aimer le cinéma comme je l'aime et ignorer le cinéma américain. J'ai une société installée là-bas depuis cinq ans, qui s'appelle Wam films. On développe des scénarios. Là, on a produit une comédie pour DreamWorks (NDLR : les studios de Steven Spielberg) avec Eddie Murphy. C'est une façon de bosser avec des talents différents et d'apprendre. De savoir comment les films se fabriquent outre-Atlantique.

    Quelle est la suite des événements ?

    J'ai fini de tourner le film de Claude Berri, « Trésor », avec Mathilde Seigner. A partir du moment où, après la mort de Claude, on nous a dit : « On continue le film (NDLR : avec François Dupeyron derrière la caméra) », on l'a continué avec plein d'amour pour Claude et, bizarrement, le résultat est très joyeux.

    Et votre prochain film ?

    « Le Marsupilami » ! C'est un scénario original.

    Et qui va jouer le Marsupilami ?

    Un vrai ! Quoique je ne l'aie pas encore trouvé.