Diefenthal en toutes lettres

Avec « facteur chance », l'histoire d'amour entre Frédéric Diefenthal et la télévision passait devant le notaire : pour la première fois, le comédien se fait producteur. Dans ce téléfilm, trois amis de toujours braquent un bureau de poste la nuit du réveillon. Le héros de « Taxi » s'est investi de la lecture du scénario au financement de la pellicule en passant par le choix des comédiens : Edouard Montoute, Lorànt Deutsch, Gwendoline Hamon des très proches à ses côtés. Alors que ces pieds nickelés du braquage trient des lettres une partie de la soirée, nous avons passé l'acteur à la question par les lettres de son nom : D, I, E, F, E, N T, H, A, L.

D comme débuts d'une nouvelle carrière

« Ã?a fait vingt ans que je suis comédien et, plutôt que de refaire le monde dans les dîners, à un moment, il faut passer à l'acte. Or je ne tiens pas en place. J'ai un désir d'entreprendre. Rencontrer des gens, les faire se rencontrer, intervenir dans une créationâ?¦ Je ne vais pas attendre qu'on vienne me chercher pour un film : des comédiens de mon âge, il y en a déjà trop. Aujourd'hui j'ai 40 ans, j'espère avoir le droit au double, alors je fais preuve d'initiative. »

«Tant que j'ai la santé et le vent dans les voiles, je prends la route. Si ça tangue, je me rapprocherai des côtes. Si je me sens surmené, comme la vie me l'a déjà fait comprendre, je ralentirai. » Ecomme envie de faire passer un message «Pas du tout. J'aime qu'on se serve de notre quotidien un peu terne pour le transformer et faire rire avec. » Fcomme « Facteur chance » «Je suis un fan des comédies sociales, et Facteur chance en est une. La suite ? Ã?a, c'est de la tambouille. On en parlera le moment venu ! »

E comme Edouard Montoute

« On s'est connu en 1991, donc avant Taxi . C'était sur un truc pour ados pour Antenne 2, Goal , qui se déroulait dans un centre de formation de football. Edouard est un très bon acteur, inventif, avec une énergie formidable, qui est enfin exploité à sa juste valeur. »

« C'est la télévision qui m'a permis de passer à une autre étape »

N comme non, je ne le ferai plus ?

« Je suis bien plus inquiet de voir tout ce que je voudrais faire et que je ne pourrai peut-être pas faire ! »

T comme télévision

« Je suis devenu mégapopulaire avec Taxi ». Mais c'est la télévision qui m'a permis de passer à une autre étape et qui m'a donné les rôles qui rendent bon acteur. Le tournant est venu avec Clara Sheller (NDLR : il jouait JP, le copain homosexuel de Clara). A partir de là, il y a eu un enchaînement, dans des genres différents, et le public a suivi. Alors c'est vrai, il y a longtemps que je n'ai pas eu de film en salle. Comme si, inconsciemment, j'attendais le bon moment pour LE film. Je sens que ça arrive. »

H comme Hamon Gwendoline, sa partenaire à l'écran et à la ville

« Elle me canalise. Avant j'étais plus réservé, plus timide. Si je m'exprime plus facilement aujourd'hui, c'est grâce à elle. Si j'ai décidé de mettre les mains dans le cambouis, c'est parce qu'elle a été déclencheur. Et quand elle joueâ?¦ c'est un Stradivarius. En plus, elle est une mère formidable. Une femme exemplaire. On est en phase, quoi. »

A comme acteur

« Cartouche, pour France 2, est dans la boîte depuis un bon mois. En ce moment, j'essaie d'incarner Châteaubriand, pour France 2, j'y retrouve Armelle Deutsch, ma partenaire du Gendre idéal que l'on a vu sur TF 1. Le Gendreâ?¦ 2 est en chantier, je devrais bientôt recevoir le scénario. Entre-temps, je vais profiter de mon été pour me régénérer. »

L comme Lorànt Deutsch

« Lolo, mon Lorànt ! On a commencé par passer à côté l'un de l'autre, puis on s'est parlé. Un lien s'est créé sur le film Nos amis les flics , il s'est renforcé sur la pièce l'Importance d'être constant , qui nous a réunis pendant deux ans. Il y a quelque chose de fraternel entre nous. On est très complémentaires. »