Geneviève de Fontenay : «C’est aux miss de changer»

La dame au chapeau garde un oeil attendri et très lucide sur les miss. Sur les femmes aussi.

 Geneviève de Fontenay (Archives)
Geneviève de Fontenay (Archives) LP/FREDERIC DUGIT

    Dans le contexte de luttes contre le harcèlement sexuel notamment, Geneviève de Fontenay nous dit ce qu'elle aimerait voir changer dans le concours Miss France.

    Au Pérou, les miss ont dénoncé les violences conjugales. Les candidates en France doivent-elles s'engager davantage contre le harcèlement, la violence et une image sexiste de la femme ?

    Geneviève de Fontenay. Dans certains pays, la violence conjugale est un tel fléau, bien pire encore que chez nous, et les miss se sentent encore davantage concernées. Moi-même, j'ai souvent été choquée, quand je vais faire des dédicaces. Vous allez dans un salon de l'auto, les hôtesses sont forcément belles, et toujours regardées comme des carosseries. C'est insupportable. Le pire, c'est la pub. Les femmes y sont considérées comme des objets sexuels et personne ne dit rien. La société veut ça. Sinon Nabilla ne serait pas devenue célèbre.

    Mais dans le concours miss France, comment changer ? Faut-il forcément étaler son ventre et son nombril ?

    C'est aux miss de changer. J'ai toujours été contre le défilé en maillot deux pièces. Mais cela ne peut venir que de leur décision personnelle. On pourrait leur demander : vous, si vous êtes dans les douze finalistes, cela ne vous gêne pas de vous exhiber un peu plus que les autres ? Certaines seraient capables de refuser. Ce qui compte c'est d'abord le visage, la façon d'être, le quotient intellectuel, et la silhouette. Il y a des maillots une pièce qui valorisent une silhouette sans inviter à se rincer l'oeil. C'est d'abord auxfemmes de changer les règles. Ca ne viendra pas des hommes, si ?