Isabel Otero a changé de vie

Isabel Otero a changé de vie

    Bien sur, elle aime toujours parler de son personnage, « Diane, femme flic », désormais veuve, mère de deux ados, de la difficulté de réunir six millions de téléspectateurs quand « les Experts » ou « D r House » en fédèrent trois de plus. Isabel Otero, qu'on retrouve ce soir sur TF 1 dans un épisode inédit, a regretté le départ de son mari à l'écran, Laurent Gamelon, et un autre encore plus récent, celui d'André Béraud, éphémère patron de la fiction sur TF 1, avec qui elle a « beaucoup aimé collaborer, parce que, Canadien, il travaillait à l'américaine, en cassant la hiérarchisation, en écoutant toutes les idées ».

    « Je vais à une conférence sur la disparition des abeilles. Je suis un peu loin des problèmes de TF 1 »

    Mais au fond, Isabel Otero, qui incarne Diane Carro depuis décembre 2003, est désormais ailleurs. Très loin de Paris et de la crise de la fiction. Elle habite une grande partie de l'année dans une « cabane améliorée », une « maison paumée dans la nature », en moyenne montagne, dans le Haut-Var. Elle n'y possède même pas de téléviseur, explique-t-elle en souriant. « J'ai trouvé un équilibre dans ma vie personnelle et intime, tournée vers la nature. » Elle répète à plusieurs reprises, avec l'énergie sans limite des néo-convertis, qu'il ne reste que « dix ans, pas plus », pour sauver la planète. « On n'est pas des écolos purs et durs, mais on veut devenir les porte-voix de l'émerveillement et de la fragilité de la nature. » On ? Elle, le directeur du magazine « Terre sauvage » son compagnon et des amis artistes, comme Claire Keim, Charles Berling ou Yves Duteil, qui s'engagent dans son « manifeste des Elzéars », un nom trouvé dans « L'homme qui plantait des arbres » de Jean Giono.

    Isabel Otero voudrait s'orienter vers le documentaire, devenir une « militante » de l'environnement.

    En a-t-elle parlé à Nicolas Hulot, qui occupait la même case du prime time sur TF 1 la veille au soir ? Pas encore, mais elle a lu son « père spirituel », l'agronome Pierre Rabhi, et aimerait bien collaborer avec l'homme d'« Ushuaïa ». Et Diane et Julie Lescaut, alors, les deux survivantes de l'âge d'or de la Une ? La question semble presque glisser sur elle. « Mercredi, je vais à une conférence sur la disparition des abeilles. Je suis un peu loin des problèmes de TF 1 », accélère-t-elle, enthousiaste. Diane est veuve, mais Isabel rayonne.