« Le cirque hollywoodien comme on l'aime »

UN FESTIVALIER

« Le cirque hollywoodien comme on l'aime »

    La foule, la vraie. Enfin ! La Croisette, livrée aux admiratrices de Brad et d'Angelina à des centaines de mètres à la ronde autour du tapis rouge, n'avait pas connu pareille fièvre depuis des lustres. Un monde fou aux balcons. Des ados en équilibre sur les barrières de sécurité. Une fille en bikini juchée sur les épaules de son chéri. Des paparazzis du dimanche obligés de batailler pour pouvoir approcher leur échelle au plus près des marches. Et une indescriptible pagaille, digne de la caravane du Tour de France, quand furent lancées dans la foule, des casquettes militaires siglées « Inglourious Basterds ».

    Le public cannois attendait la journée américaine depuis le début du Festival. Il a été servi. Le tandem Pitt-Tarantino et les stars du jour n'ont pas mégoté sur le show.

    « Non, c'est pas eux »

    Dans une ambiance rock'n'roll, au son de la BO de « Pulp Fiction », des hurlements se sont élevés dès l'apparition de l'acteur chéri des ados, Robert Pattinson (« Twilight »). Puis des « Sharon, Sharon » scandés en cadence, quand a surgi la blonde fatale d'Hollywood. « Sharon Stone, plus elle vieillit, plus elle embellit », s'amusait une quinquagénaire varoise.

    Dans les rues, on jouait des coudes pour voir les écrans géants en guettant l'arrivée des chers tourtereaux. A bord de cette Rolls blanche ? « Non, c'est pas eux. » Dans ce 4 x 4 aux vitres fumées ? « Non plus. C'est un gars de la télé. » Quand Brad Pitt a surgi pour signer des autographes avec Angelina Jolie, des cris de joie ont retenti dans les premiers rangs. Quand la mutine Mélanie Laurent a commencé à danser le twist avec Quentin Tarantino, les gens étaient comme subjugués. « Ã?a, c'est le cirque hollywoodien comme on l'aime », a lâché un jeune spectateur. « Moi qui ne vais jamais au cinéma, j'adore », a renchéri une vieille dame. Gagnés par l'enthousiasme, les policiers en oubliaient les consignes et laissaient envahir la Croisette.