Françoise Hardy, à jamais

    La chanteuse icône de l’époque yé-yé, décédée mardi, s’est imposée comme une égérie. La chronique de Guillaume Durand, journaliste et animateur sur Radio classique.

    Guillaume Durand, journaliste et animateur sur Radio classique. Le Parisien-DA
    Guillaume Durand, journaliste et animateur sur Radio classique. Le Parisien-DA

    Notre dernière conversation téléphonique m’étrangla. Qui est-il, celui qui, depuis des années, lui imposa ce martyre ? Lymphome, cancer du larynx. Atrocité qu’elle conjura en proposant « Tant de belles choses », manière de dire à Thomas Dutronc : « L’amour est plus fort que le chagrin (...) même si je veille d’une autre rive ».

    Françoise H. est née le 17 janvier 1944, lors d’une alerte à la bombe. Couple séparé, mais le père lui offre une guitare. Bac à 16 ans. Études d’allemand à la Sorbonne. « Conservatoire » de Mireille puis l’Olympia en décembre 1963. Immédiatement, l’on comprend que l’on a affaire à une fausse yé-yé, comme une chanteuse de bossa-nova glacée et mélancolique. Elle raconte en trois minutes la souffrance et la passion, aussi bien que Claude Sautet ou Antonioni.