Ils ont retrouvé des inédits de Claude François

Cinq ans qu'ils gardent leur « trésor » pour eux. Aujourd'hui, Sébastien Fauvin et Vincent Magos sont prêts à le partager avec mille fans. Mille privilégiés qui pourront acquérir un vinyle d'enregistrements inédits de titres de leur idole, Claude François. Ce précieux 33 tours, « un 25 cm de 8 chansons » vient d'être réceptionné par le disquaire Culture Factory, basé dans le XVe arrondissement de Paris. Et sera mis en vente en ligne par les grands distributeurs dans les prochains jours au prix de 20 euros.

Cette aventure un peu folle démarre par hasard lorsque Vincent Magos, un belge fan de Cloclo, achète un lot de souvenirs ayant appartenu au chanteur. À l'intérieur, il y découvre une cinquantaine de vieilles cassettes audio. « Il m'a contacté pour me dire qu'il allait les jeter, n'ayant pas d'appareil pour les écouter, se souvient encore parfaitement, Sébastien Fauvin, lui aussi admirateur de l'artiste. Je lui ai demandé d'attendre, car j'avais encore un lecteur. C'est quand j'ai lancé la première lecture que j'ai compris sur quel beau trésor nous étions tombés. »

Car c'est la voix de Claude François qui sort du haut-parleur. Comme un bond dans le temps, quarante ans après sa disparition. Sur les cassettes, on entend l'interprète de « Comme d'habitude » dicter des consignes à son personnel, faire des notes de service pour ses dialoguistes, mais aussi travailler sur des maquettes de chanson. « Petit Jésus », « Je viens dîner ce soir » ou « Le téléphone pleure » où on découvre la petite fille, avec qui il fait le duo, faire des répétitions.

Une chanson inachevée pour la première fois diffusée

« Je ne m'attendais pas du tout à trouver ça dans la collection, lâche Vincent Magos. Des maquettes inédites, des chansons qui ont 40 ans et plus. Cela ne se trouve pas à tous coins de rue. » Une « stupéfaction » pour les deux amis qui ont l'impression d'accéder aux studios d'enregistrements de l'époque. D'autant que parmi les titres, ils constatent des modifications dans les textes et des rythmes différents.

Ils tombent aussi sur une pépite, une chanson jamais terminée : « Les amies de toujours ». « Elle est très mélancolique, la décrit Sébastien Fauvin, qui habite Mennecy (Essonne). L'air du refrain est le même qu'« Une chanson française », mais au ralenti. Ce qui m'a beaucoup touché, c'est que j'ai eu pu la faire écouter au fils de Claude François. Il m'a dit que lui non plus ne la connaissait pas. Je lui avais fait découvrir quelque chose sur son père. »

Un premier vinyle... avant un second

C'est pour partager ce bonheur que les deux amis se sont démenés pour faire éditer ces maquettes. En prenant attache, avec l'accord de la famille, auprès du disquaire, rapidement emballé par l'idée. Pour ce premier vinyle, cinq chansons, parfois déclinées en plusieurs versions, ont été choisies. « Nous ne faisons pas cela pour faire du profit, nous ne gagnerons pas d'argent, tient à préciser Sébastien Fauvin. Nous voulons juste partager la chance que nous avons eue. »

La sortie de ce premier vinyle sera suivie, mi-juin, d'un deuxième disque, qui contiendra 17 chansons enregistrées lors d'un concert en 1969. Et les deux amis préparent d'autres surprises dans les mois à venir, avec d'autres albums en préparation.