La revanche de Britney Spears : de sa descente aux enfers à la fin de sa tutelle
LE PARISIEN WEEK-END. Depuis treize ans, son père régentait sa vie. Placée sous sa tutelle, la chanteuse américaine a été privée de tout, boire un café, comme faire un enfant. Elle s’est révoltée et, le 29 septembre, Jamie Spears a perdu ses droits sur sa fille. Retour sur une vie de star qui a tourné au cauchemar.
Si vous cherchez monsieur Spears, inutile de vous rendre dans la maison de famille à Kentwood (Louisiane), il l’a cédée pour 275 000 dollars (232 000 euros) seulement, en février 2021. Une affaire, pour un bâtiment de plain-pied des années 1980, qui a tout de même vu grandir sa fille Britney. Le père de la chanteuse a laissé les meubles derrière lui. Mais, à part ça, il a tout gardé. Les affiches, les pochettes de CD, les costumes de scène ou trophées, les coupures de presse, les photos… Des mètres cubes d’objets racontant l’ascension de sa fille, marche après marche, jusqu’au sommet. La fabrique de Britney Spears. Une collection de souvenirs qu’il stocke dans un hangar. C’est même là qu’il habite aujourd’hui. Il a emménagé dans un mobile home garé devant l’entrepôt. À 69 ans, James Parnell Spears veille, et il est armé.
En 2008, le père de Britney Spears a placé sa fille sous tutelle. En prenant le contrôle de son existence, il l’a privée de ses droits. Des plus banals, monter dans une voiture ou boire un café, aux plus fondamentaux, faire un enfant ou désigner un avocat pour se défendre. Une mort civile que cette artiste multimillionnaire défiait dans le plus grand secret. Jusqu’en juin 2021, où son témoignage public, lors d’une audience au tribunal de Los Angeles, a tout changé. Un « J’accuse » de vingt-trois minutes qui a mené en quelques semaines à un rebondissement spectaculaire. Le 29 septembre, la justice a écarté Jamie Spears. Il n’a désormais plus aucun droit sur sa fille. À 39 ans, la chanteuse va pouvoir commencer à vivre sa vie comme elle l’entend. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle n’en a jamais eu l’occasion.
